Premier conseil municipal (14 avril)

Publié le 19 avril 2014

Photo Ville de Grenoble

Ce premier conseil municipal a décidé des niveaux d’indemnité du maire, des adjoints, des conseillers délégués et des simples conseillers municipaux. Sans surprise, la majorité a appliqué sa promesse de revenir sur l’augmentation de 25 % que s’était octroyée l’ancienne majorité. Voila donc des élus qui appliquent un engagement clairement pris et expliqué dans la campagne électorale, dans une période où de plus en plus de Grenoblois ont des difficultés à boucler les fins de mois. Loin d’une décision démagogique il s’agit d’envoyer un message clair, la gestion financière de la ville sera rigoureuse et des efforts seront demandés à tous les niveaux. Il est d’ailleurs surprenant que les oppositions aient voté contre, c’est une attitude qui ne sera pas comprise par une grande majorité de Grenoblois. C’est le signe que toutes les économies possibles seront faites sans mettre en péril les politiques publiques essentielles. Cela avait commencé dès le conseil d’installation où le pot de fin de conseil était des plus succincts, cela n’a pas empêché la convivialité.

J. Safar aurait mieux fait de s’abstenir d’intervenir sur cette question, lui qui touchait par tous ses cumuls de mandats et de fonctions une somme excessive (plus de 7000 Euros par mois sans compter les avantages en nature). Pour lui, diminuer les indemnités c’était dénoncer les élus à la vindicte populaire !

Nous demandons que la nouvelle majorité rende publiques toutes les indemnités des élus que ce soit de la ville, des satellites, de La Métro, d’autres EPCI, organismes ou collectivités.

Le premier conseil est traditionnellement chargé de désigner les représentants du Conseil municipal dans les satellites de la ville et les différents organismes où la ville siège. Evidemment c’est la majorité municipale qui a la responsabilité d’assurer une représentation conforme aux poids respectifs des différents groupes du conseil municipal.

Le FN n’a pas de représentation extérieure, ayant 2 représentants dans le conseil municipal, il ne pourrait prétendre qu’à 2/59 soit 3,4%. Donc il pourrait avoir un représentant sur 30. Aucun organisme n’accueille plus de 30 conseillers municipaux sauf la Métro. L’éviction du FN est mathématique et il n’a pas à se présenter comme discriminé.

L’attitude de l’UMP est particulièrement critiquable. Alors qu’elle n’obtenait pas satisfaction sur toutes ses demandes elle a bloqué le fonctionnement du conseil municipal en exigeant des votes à bulletins secrets qui ne servaient à rien, juste à faire perdre du temps aux personnels de la mairie et aux autres élus. D’où un conseil très long, trop long. Si l’UMP pense qu’elle va retrouver des couleurs dans la population en pratiquant de la sorte, elle se trompe lourdement. Les électeurs ont voté pour que les élus agissent afin de changer la vie quotidienne.

Néanmoins, il convient que la nouvelle majorité soit respectueuse du pluralisme quant il peut être respecté, ce qui est obligatoire pour les commissions d’appel d’offres, de délégations de service public, consultative des services publics locaux… Et qu’autant que faire se peut, il y ait une représentation d’un membre ou de deux membres des deux plus grands groupes d’opposition (le groupe Safar et le groupe Chamussy) dans des organismes extérieurs où le conseil municipal désigne plus de 4 ou 5 représentants par exemple. Le maire Eric Piolle a d’ailleurs annoncé que les propositions faites et votées le 14 avril 2014 lors de ces délibérations, et qui ont été faites dans l’urgence en vue de ne pas pénaliser la continuité des services publics et des organismes extérieurs, pourraient être revues.

Coté membres du groupe Safar, on ne sait pas très bien où ils se situent. Ils ont voté pour le maire, mais pas pour les adjoints lors du conseil d’installation sans trop savoir pourquoi. Ce groupe manque cruellement d’homogénéité et il ne s’était pas préparé à être dans l’opposition.

Mots-clefs :

Le commentaires sont fermés.