L’état des finances de la ville : lamentable !

Publié le 27 juin 2014

Donc, pour finir l’année 2014, la nouvelle équipe municipale, malgré tous ses efforts d’économie va être obligée d’emprunter au moins 10 M€ de plus pour solder tous les coups partis décidés par l’ancienne équipe en contradiction totale avec le budget qu’ils avaient voté en décembre 2013. C’est bien pire que ce que nous avions prédit. Le maire et l’adjoint aux finances (H. Sabri) ont annoncé lors de leur conférence de presse du 25 juin, qu’ils demandaient aux services de la ville, un audit financier sur les réalités des finances, afin d’avoir une vue claire et détaillée pour préparer le budget 2015.

Mais comment est ce possible d’en être arrivé là ?

Voila la précédente équipe municipale qui se permet d’augmenter violemment les impôts en 2009 après avoir promis de ne pas le faire, et qui, en fin de mandat met les finances de la ville dans un état quasi-catastrophique. Merci pour l’héritage !

Durant tout le mandat de 2008 à 2014 les élus « Ecologie et Solidarité » et l’ADES n’ont cessé de proposer une politique budgétaire alternative fondée sur la rigueur de gestion et l’absolue nécessité d’adapter les dépenses souhaitables aux recettes possibles. Cette rigueur dans la gestion était d’autant plus nécessaire que les dotations de l’Etat sont en constante diminution et que les impôts locaux étant très injustes, les recettes de la ville devenaient très contraintes.

Voici un graphique qui illustre les évolutions annuelles des recettes de gestion en bleu et les dépenses de gestion en rouge. Il s’agit du rapport entre les dépenses ou recettes de l’année N sur celles de l’année N-1. Dès l’année 2012, l’évolution est devenue négative, les dépenses évoluant plus rapidement que les recettes, la ville mange alors son autofinancement.

Recettes-depensesMalheureusement cette évolution négative s’accélère en 2014, où le budget primitif voté par l’ancienne équipe en décembre 2013 s’avère très insincère. La nouvelle équipe va devoir solder l’addition en empruntant puisque les dépenses ont poursuivi leur augmentation de manière mécanique étant entendu qu’il n’est pas possible de licencier des personnels qui ont été légalement embauchés et de ne pas honorer les contrats passés.

La grande difficulté va se poser pour le budget 2015 dont la nouvelle équipe va avoir la responsabilité. Comme elle a promis de ne pas augmenter les impôts et que le désengagement de l’Etat va s’accélérer, il faudra faire des économies très importantes en fonctionnement et en investissement pour rééquilibrer les finances. Il est très facile de déséquilibrer un budget, il est beaucoup plus difficile de le redresser, nous l’avons connu en 1995 lorsqu’il a fallu rattraper les errements de la droite corrompue.

Les citoyens seront appelés à participer à l’élaboration du budget 2015, ils pourront donner leurs points de vue sur les solutions à adopter pour un retour à une gestion rigoureuse de l’argent public.

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