Et maintenant ?

Publié le 16 janvier 2015
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Pour une fois que la très grande majorité du peuple a réagi, en démontrant sa grande maturité face aux actes barbares, il faudrait prendre le temps d’analyser les réalités de la situation et essayer de trouver les origines de ces actes terroristes afin d’essayer de les empêcher en traitant le mal à la racine.

Nous n’avons pas de solutions toutes faites et nous espérons que par un très large dialogue dans l’ensemble de la société, des barrières tombent et permettent d’avancer notamment avec la jeunesse.

Il est tout de même malheureux de voir nos responsables politiques partir bille en tête vers des solutions sécuritaires souvent simplistes qui n’ont pas démontré leur grande efficacité. Bien sûr il faut améliorer le travail des services de renseignement, mais la réponse donnée dans les rues le 11 janvier exige des réflexions d’un plus haut niveau si on veut éviter les amalgames et donner des billes à ceux qui veulent jeter de l’huile sur le feu.

Dans l’urgence, il faudrait une mobilisation continue pour dénoncer l’antisémitisme et les amalgames qui sont en train de naître contre les musulmans accusés d’avoir fait grandir ces terroristes en leur sein.

Notre société est complexe et il n’y a pas que l’Etat et les administrations publiques qui doivent trouver les solutions. Les associations de tout genre, y compris les organisations religieuses doivent prendre en charge ce qui leur revient. Comme dans beaucoup de cas, il faut que chacun à sa place travaille aux bonnes solutions et si possible en coordination pour en démultiplier l’efficacité.

Notre école de la République souffre d’une dérive lente mais continue de la pratique de laïcité, elle doit s’interroger sur les moyens d’y remédier, tout ne viendra pas d’en haut. C’est un des lieux importants de la lutte contre l’ignorance et les dérives sectaires.

Notre laïcité opère dans la sphère publique avec plus ou moins de rigueur. Il serait peut être bon de bien définir le domaine public et s’assurer qu’il n’est pas privatisé par de nombreux intérêts privés (et pas seulement religieux)

Si le programme est d’apprendre le respect des règles et des personnes, à tous les niveaux et dans tous les domaines, il faudrait s’attaquer aux multiples dérives que l’on connait notamment dans les sphères politique, économique et sociale. La déclaration des droits de l’homme pointe la corruption des gouvernements, mais la corruption va bien au-delà et elle gangrène profondément notre société. A Grenoble nous sommes bien placés pour le savoir.

Au travail…

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