La majorité a fait son travail d’élaboration d’un document détaillé sur les grands axes du prochain budget 2015. Cette politique a été mise au débat public dans trois réunions. Les habitants qui se sont déplacés ont pu poser des questions pour mieux comprendre les propositions et les contraintes très lourdes qui pèsent sur le budget qui proviennent pour moitié des diminutions sévères des dotations de l’Etat et pour moitié de la situation dans laquelle l’ancienne majorité a laissé les finances de la ville.
Par contre les oppositions n’ont fait que des discours, sans aucune contre-proposition. Cela n’a rien d’étonnant pour la droite et l’extrême droite, par contre pour le porte-parole du PS, J. Safar, c’est très inquiétant puisqu’il devrait connaitre comment s’élabore un budget et il aurait pu proposer un autre scénario budgétaire. Malheureusement il n’a fait que de demander de dépenser plus pour le CCAS, les associations, le personnel, les investissements… Donc, s’il avait été majoritaire il aurait encore une fois augmenté les impôts, ce qu’il sait très bien faire et qui est très facile, même après avoir promis le contraire pour se faire élire. Il a brossé un tableau apocalyptique de la politique de la majorité et prédit qu’elle allait droit dans le mur et avec exactement les mêmes termes que l’UMP il a déclaré la majorité en panne. Seul parmi les oppositions, P. Bron a été assez mesuré notant que le budget était très difficile à construire mais il n’a pas donné d’indications chiffrées sur d’autres choix possibles.
On peut donc regretter qu’aucune bonne idée n’ait été émise par les oppositions, ce qui aurait permis de corriger les orientations proposées. On verra lors du vote du budget comment elles vont se comporter, mais elles semblent ne pas avoir pris la mesure exacte de la situation réelle de la ville. Et J. Safar se croit toujours en campagne électorale, sans se rendre compte qu’elle ne reviendra qu’en 2020 !
Autre critique, les oppositions n’ont pas respecté les temps de parole sur lesquels ils s’étaient engagés lors de la conférence des présidents, la majorité a été très courte dans son expression de groupe, ce qui se comprend puisque le maire et l’adjoint aux finances se sont exprimés auparavant.
Rappel : le groupe des élus « Ecologie et Solidarité » qui était dans l’opposition entre 2008 et 2014, à chaque débat d’orientation budgétaire a toujours fait des contre-propositions chiffrées sous forme d’amendements au budget, qui n’ont jamais été prises en compte, mais elles dessinaient une autre politique qui a été adoptée en mars 2014 par les Grenoblois.
J.Safar s’étonnait du montant des cessions d’actifs proposé à 2 M€ dans les propositions de la majorité pour équilibre le budget d’investissement. C’est bizarre pour un ancien adjoint aux finances de ne pas se rappeler les cessions qui figuraient dans les budgets qu’il a présentés au vote des conseils municipaux pour les années 2009 à 2014, beaucoup plus importantes que celle proposée par la majorité actuelle.
Budget primitif | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 |
Cessions en M€ | 3,5 | 3,5 | 6,4 | 3,7 | 5,5 | 5,3 |
Et Matthieu Chamussy qui exige que l’on compare un budget à voter au budget primitif de l’année passée, oubliant que le budget 2014 voté par l’ancienne majorité était particulièrement insincère et qu’il ne peut pas être pris comme référence pour un débat d’orientation budgétaire. Il vaut mieux partir de la réalité si on veut construire une bonne politique.
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