Fin mai, en France, il n’y avait qu’une soixantaine de contrats de ville de signés par l’ensemble des acteurs publics intervenant sur les quartiers prioritaires et seulement 30 qui répondaient aux exigences politiques et règlementaires.
Rappelons qu’un peu moins de 400 contrats de ville (2015-2020) devaient être signés avant la fin juin 2015 et que les conseils citoyens devaient participer à leur élaboration dans chaque quartier prioritaire. La grande majorité des conseils citoyens ne seront mis en place qu’après l’été.
C’est le cas de la Métro où les conseils citoyens « politique de la ville » ne seront mis en place, pour la plupart, qu’après l’élaboration du contrat de ville dont la signature est prévue en juillet 2015. A Grenoble, pour simplifier les montages, le tirage au sort (obligatoire) des représentants des habitants dans les quartiers prioritaires est fait en même temps que le tirage au sort des membres des conseils citoyens indépendants.
L’élaboration des contrats laisse grandement à désirer car en théorie ils devaient être élaborés dans le cadre d’une participation des tous les acteurs publics dont l’Etat (préfet), la Métro, la ville, le département, la région, Pôle emploi, l’Agence régionale de santé et tous ceux intéressés et dans un dialogue avec les habitants et les associations présentes dans le quartier. On est loin, très loin de cela. Le risque est que ces contrats ne soient que de beaux discours et que la mobilisation des énergies qui aurait permis d’avancer dans ces quartiers soit oubliée. Mais il sera encore possible d’enrichir ces contrats plus tard si tous ces manques sont rectifiés avant la fin de l’année.
L’ANRU pourrait moduler ses aides en fonction de la réalité de la participation des habitants aux contrats de ville. A bon entendeur, salut.
Mots-clefs : politique de la ville