Une étude économique contre le projet de ligne à grande vitesse Lyon-Turin

Publié le 20 mai 2016

non-lyon-turinUn économiste, ancien professeur à l’Université Pierre Mendès France de Grenoble, et élu local en Savoie a produit une étude qui condamne clairement le projet de ligne à grande vitesse Lyon-Turin. Bernard Reverdy a quarante années d’expérience professionnelle dans les grands projets d’infrastructure, l’aménagement du territoire et le développement économique. Il pose la bonne question que tout décideur devrait se poser avant de choisir : « Le volume annuel de marchandises susceptible de passer par la voie ferrée au Fréjus dépassera-t-il un jour la capacité de la ligne actuelle ? » Sa réponse très argumentée est clairement non ! Conclusion, poursuivons les pressions pour que ce projet s’arrête avant d’avoir coûté des fortunes d’argent public dans cet énorme gaspillage.

Voici l’introduction de cette étude :

« Lyon –Turin : L’inutilité du projet est à nouveau confirmée Dans cette contribution Bernard Reverdy revient sur la principale justification du projet de nouvelle ligne doublant la ligne ferroviaire de Lyon à Turin. L’ouverture d’un nouveau tunnel n’est justifiée que si le tunnel ferroviaire actuel du Mont-Cenis n’a pas la capacité d’absorber le trafic futur. Utilisant les dernières statistiques européennes connues en 2015 en matière de transport et retenant les hypothèses les plus favorables sur les évolutions attendues en particulier en terme de transfert modal vers le fer, cette contribution conduit à une conclusion simple : en 2033, soit cinq ans après la mise en service prévue du nouveau tunnel, le trafic ferroviaire marchandises actuellement de 3 millions de tonnes ne dépassera pas 10 millions de tonnes, volume que le tunnel actuel est largement en capacité d’absorber. Cette ultime vérification confirme les avis réservés de nombreux économistes et experts du transport ferroviaire. Le financement de la part française pour cette nouvelle infrastructure n’étant pas encore acquis, puisqu’il repose sur la mise en place d’une « eurovignette alpine », il est encore temps d’arrêter le projet et de reporter l’effort public sur l’utilisation optimale du tunnel ferroviaire actuel. »

Pour télécharger l’étude cliquez ici.

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