Taux de pauvreté dans les villes de plus de 20 00 habitants

Publié le 26 avril 2018

En France il y a 421 villes de plus de 20 000 habitants. L’Observatoire des inégalités propose un comparateur des inégalités et des niveaux de vie, notamment pour ces communes en les classant par ordre décroissant du taux de pauvreté. Le taux de pauvreté est calculé en rapportant le nombre de personnes vivant avec 60 % du revenu médian ou moins à l’ensemble de la population de la commune.

Le taux de pauvreté au seuil à 60 % du revenu médian utilisé ne décrit pas une population démunie à l’extrême. Le seuil est en effet de 1 000 euros par mois pour une personne seule, ou de 2 500 euros pour un couple avec deux adolescents. Donc dans la partie de population en dessous de ce seuil il y a des situations très diverses.

Grenoble se situe à la 197ème place (donc dans la première moitié des villes) avec un taux de pauvreté de 18,6 %. Echirolles est à la 165ème place avec 19,9% de taux de pauvreté, Fontaine et Saint Martin d’Hères sont dans la deuxième moitié à la 247ème et 252ème place avec 15,8 % et 15,7 % de taux de pauvreté.

Les vingt plus grandes villes françaises affichent également toutes un taux de pauvreté supérieur à la moyenne nationale de 14,1%, le taux le plus élevé se situant à Nîmes (29%) et le plus faible à Dijon (14,2%).

Avec 44 % de pauvres (le taux étant ici calculé au seuil à 60 % du revenu médian), Aubervilliers, dans la banlieue nord de Paris, est la commune où le taux de pauvreté est le plus élevé de France parmi les villes de plus de 20 000 habitants, selon l’Insee (données 2014). C’est trois fois plus que la moyenne nationale (14 %). Au même niveau qu’Aubervilliers, on trouve aussi Clichy-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, tout comme Grigny dans l’Essonne et Roubaix (43 %) dans le Nord. La banlieue parisienne est largement représentée dans notre classement avec 13 communes parmi les 20 villes au plus fort taux de pauvreté. Des communes des départements du Rhône (Vaulx-en-Velin), du Haut-Rhin (Mulhouse) ou encore du Pas-de-Calais (Lens) affichent des taux de pauvreté de l’ordre de 32 %.

La plupart de ces communes cumulent deux caractéristiques : elles ont subi les conséquences de décennies de déclin de l’emploi industriel et elles ont accueilli sur leur territoire une part importante de familles de milieux populaires, notamment dans le logement social. Un phénomène très ancien : ces villes sont souvent celles qui ont logé les populations immigrées que l’on a fait venir dès les années 1950 pour répondre aux besoins de l’activité économique. Leur situation sociale est dégradée et le manque d’emplois, notamment pour les plus jeunes, y est prégnant. »

Pour avoir le taux de pauvreté des 421 communes de plus de 20 000 habitants, cliquez ici.

Pour avoir le niveau de revenus des 10 % les plus riches, du revenu médian et de 10 % des plus pauvres de chaque commune ainsi que la mesure des inégalités (indice de Gini) et le taux de pauvreté et les comparaisons avec les valeurs départementale et nationale, cliquez .

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