Voilà un motif supplémentaire de participation à la marche pour le climat de samedi 21 septembre, départ à 14 h de la Tour Perret. Le 17 septembre 2019, lors d’une conférence de presse du CNRS, de Météo France et du CEA de nouvelles simulations indiquent que l’augmentation de la température moyenne du globe dépassera les 2°C dans le scénario le plus optimiste et si on ne fait rien ce sera plus de 6°C à la fin du siècle. Tout dépend des politiques climatiques qui seront mises en route maintenant et pendant tout le siècle. Tous les scénarios donnent plus de 2°C en 2040 et ensuite se séparent en fonction des politiques menées au niveau mondial.
« La communauté internationale en climatologie est engagée dans un important exercice de simulations numériques du climat, passé et futur. Ses conclusions contribueront de manière majeure au premier volet du sixième rapport d’évaluation du GIEC, dont la publication est prévue en 2021. Les scientifiques français impliqués dans ce travail, notamment au CNRS, au CEA et à Météo-France, ont été les premiers à rendre leur copie et viennent de dévoiler les grandes lignes de leurs résultats. Leurs nouveaux modèles prévoient notamment un réchauffement plus important en 2100 que les versions précédentes. Ils progressent aussi dans leur description du climat à l’échelle régionale… »
« Les prévisions face aux objectifs de l’Accord de Paris S’agissant du climat futur, les deux modèles prédisent une augmentation de la température moyenne du globe (avec des variations plus ou moins importantes selon les années) au moins jusqu’en 2040. Le choix du scénario (et des trajectoires d’émissions de gaz à effet de serre associées) a un impact discernable sur la température moyenne de la planète à partir des années 2040 pour les quatre scénarios montrés dans la figure 8 (SSP1 2,6, SSP2 4,5, SSP3 7,0 et SSP5 8,5). Le scénario SSP1 2,6 (qui implique un effort d’atténuation important) ne permet pas de rester sous l’objectif des 2°C de réchauffement dans les deux modèles français. En revanche, le scénario SSP1 1,9, impliquant un effort d’atténuation encore plus important, le permet tout juste et au prix d’un dépassement temporaire de l’objectif de 2°C au cours du siècle. Dans le pire des scénarios considérés, la hausse de température moyenne globale atteint 6,5 à 7°C en 2100. La température moyenne de la planète à la fin du siècle dépend donc fortement des politiques climatiques qui seront mises en œuvre dès maintenant et tout au long du 21e siècle. »
« Un degré de confiance plus élevé pour cette nouvelle génération de modèles
Les modèles de climat étant des représentations imparfaites de la réalité, il est légitime et même indispensable de se poser la question du degré de confiance qu’on peut leur accorder. Cette question est d’autant plus pertinente que la réponse des modèles à des facteurs tels que l’augmentation des gaz à effet de serre a été modifiée entre les générations “CMIP5” et “CMIP6”, pour le modèle de l’IPSL et CNRM-CM6, mais aussi pour un certain nombre d’autres modèles étrangers. Plusieurs éléments permettent d’affirmer que les modèles de climat de l’IPSL et du CNRM-Cerfacs se sont améliorés.
1/ Les modèles deviennent de plus en plus réalistes quant à leur représentation des processus physiques importants pour le climat (échanges entre la surface et l’atmosphère, nuages, convection, effets de la dynamique océanique de petite échelle, glace de mer, hydrologie, etc). La résolution des modèles a augmenté, ce qui permet de mieux résoudre certains aspects de la dynamique de l’océan et de l’atmosphère.
2/ Les premières analyses montrent que les modèles français progressent de manière significative quant à leur capacité à représenter les caractéristiques observées du climat actuel, en particulier les structures spatiales des températures, des nuages, des précipitations, des vents, des courants marins, de la glace de mer, de la salinité, etc. Cela est mesuré à l’aide d’indicateurs dont on peut suivre l’évolution pour les versions successives des modèles…
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Mots-clefs : climat, Mobilisations