Outre les conséquences sanitaires et sociales, l’impact économique de l’épidémie de Covid-19

Publié le 10 avril 2020

Ce qui nous préoccupe, ce sont d’abord les conséquences sanitaires et sociales de la pandémie. Pour le gouvernement de droite c’est d’abord les entreprises et leurs actionnaires, en n’arrêtant pas les activités non-essentielles.

Mais il est aussi utile d’avoir des données sur les activités et leurs conséquences sociales en terme d’emplois et d’activités essentielles, activités essentielles que le gouvernement n’a toujours pas définies malgré sa promesse (non tenue).

Après l’INSEE, l’Observatoire Français des Conjonctures Economiques (OFCE) a publié une étude sur l’«Évaluation au 30 mars 2020 de l’impact économique de la pandémie de COVID-19  et des mesures de confinement en France ».

Pour l’OFCE, l’épidémie provoque une perte de 60 milliards d’euros de PIB en France, par mois de confinement.

« Les mesures de réaction à l’épidémie de COVID-19 sur le territoire français vont avoir un impact économique considérable du fait des mesures sanitaires absolument nécessaires. Nous estimons que l’impact du confinement serait d’un peu plus de 30 points de PIB mensuel par mois de confinement, soit une perte de 2,6 points de PIB annuel, soit 60 milliards d’euros par mois de confinement.

Cette évaluation ne constitue qu’une première étape dans le chiffrage d’un choc économique et social inédit. Notre évaluation sera révisée régulièrement en intégrant des effets non pris en compte à ce stade mais aussi sur la base de nouvelles données disponibles au fur et à mesure, permettant ainsi de mieux calibrer les chocs pris en compte. La décomposition de l’impact économique selon différents canaux est la suivante (Fiche 4 et tableau 1) :

■ 1,0 point de PIB découle de la modification des comportements de consommation des ménages liées aux mesures de confinement touchant particulièrement les activités impliquant des contacts (Fiche 1) ;

■ 0,7 point de PIB lié à la baisse de l’investissement (Fiche 2) ;

■ 0,2 point de PIB résulte d’autres effets de demande, dont l’impact sur le solde commercial dont le tourisme (Fiche 5) ;

 ■ 0,3 point de PIB découle de la fermeture des écoles (Fiche 7). 12 millions d’élèves sont concernés, et 1,2 million de salariés (soit à peu près 5 % de la force de travail en emploi) seraient empêchés de travailler pour cause de garde d’enfants, en recourant à des arrêts de travail ou en provoquant de l’absentéisme ;

■ 0,4 point de PIB provient de l’effet du confinement de la main-d’œuvre et de la possibilité limitée du télétravail pour certaines activités (Fiche 6), les difficultés de l’accès aux sites de travail, les procédures particulières ou l’absentéisme pour diverses raisons (droit de retrait notamment), ainsi que l’empêchement de la production de certaines consommations intermédiaires. »

Pour lire le rapport complet cliquer ici.

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