Le collectif de l’étoile ferroviaire de Veynes a piloté à la mobilisation pour sauver la ligne ferroviaire Grenoble-Gap. Il indique la réalisation d’un reportage sur l’épopée de la sauvegarde de la ligne et une émission sur France 3 le 30 avril en soirée.
Le reportage est réalisé par Justine Martine : « les Hautes-Alpes coupées du reste de la France en 2021.
Même si la ligne Grenoble-Gap est sauvée de la fermeture définitive, ses défenseurs restent mobilisés. Aucun train ne desservira les Hautes-Alpes à l’été 2021. Les trois lignes reliant le département au reste de la France seront en travaux. L’enclavement menace l’économie haut-alpine qui repose essentiellement sur le tourisme.
Aucun train ne circulera jusqu’aux Hautes-Alpes à l’été 2021. Les trois lignes desservant le département, Grenoble-Gap, Valence-Gap et Marseille-Gap, seront en travaux, en pleine saison touristique.
Après plusieurs années de combat de la part du collectif de l’Étoile ferroviaire de Veynes (Hautes-Alpes), la « ligne des Alpes », reliant Grenoble (Isère) à Gap (Hautes-Alpes), a été sauvée de la fermeture définitive. L’État a décidé, après les collectivités locales, de financer les travaux de première urgence en décembre 2019 lors du dernier comité de pilotage à la préfecture de Valence (Drôme). « À chaque fois qu’il y avait un comité de pilotage, il y avait entre 400 et 500 personnes dehors et les élus politiques suivaient la vox populi. Ça a mis la pression », souligne Franck Gatounes, ancien conducteur de train et membre du collectif de l’Étoile ferroviaire de Veynes. Le coût global des travaux s’élève à 28,3 millions d’euros. « Maintenant, on doit être vigilants et mobilisés pour que les travaux soient maintenus. Il faut que cet argent-là soit réservé. En cette période de confinement, l’État peut destiner cet argent à construire une usine de masques par exemple », analyse Robert Cuchet, président de l’Association pour la promotion de la ligne SNCF Grenoble Veynes Gap (AGV) et membre du collectif.
La première phase de travaux se déroulera sur 18 mois. « En décembre 2020, on aura la fermeture totale de la ligne parce que les travaux n’ont pas été anticipés et donc la phase préliminaire n’a pas été faite. Les travaux devraient commencer après, en 2021, et se finiront fin 2022. L’essentiel se concentre majoritairement sur 48 kilomètres, entre Clelles en Isère et Aspres-sur-Buëch dans les Hautes-Alpes », précise Franck Gatounes. La ligne a été délaissée au profit du TGV, comme l’explique cette vidéo de l’INA. Des ralentissements ont été obligatoires dès 2016. Le temps de trajet s’est allongé. « En 1968, avec une machine à vapeur, on reliait Grenoble à Veynes en 1 heure 51 et il y avait 11 arrêts intermédiaires. En 2019, avec un autorail thermique, car la ligne n’est pas encore électrifiée, on met 2 heures 22 et il y a 8 arrêts intermédiaires », présente l’ancien conducteur de train. »
Le jeudi 30 avril à 22 h 55, rendez-vous sur France 3 pour découvrir le reportage de Emmanuel Corre et Pierrick Morel qui ont suivi depuis deux ans le combat pour la sauvegarde de la ligne. Heureusement depuis la ligne a été sauvée grâce à la mobilisation très large pour son maintien :
« Depuis plus de 140 ans, le train des Alpes serpente entre Grenoble et Gap. Spectaculaire mais déficitaire, il est menacé. Rentabilité contre mobilité, gestionnaires contre usagers : qui va l’emporter ? Des passagers témoignent. Il y a Bianca, qui travaille à Grenoble : le train lui permet de vivre à la campagne. Lionel invente des actions-chocs pour défendre la cause du ferroviaire : irruption à la direction de la SNCF, déshabillage sur les voies. A 72 ans, Nicole, qui ne conduit plus, a besoin de ce moyen de transport pour rester active. C’est aussi le cas de Oualid, qui se remet d’un grave accident et regagne de l’autonomie grâce au train… Tous espèrent que la ligne va encore fonctionner. Mais la SNCF a prévenu : si des travaux ne sont pas financés, la fermeture interviendra en 2020. »
Mots-clefs : Déplacements, Mobilisations, Transports en commun