Le groupe des élu-es métropolitains UMA (gauche et écologistes) s’élève contre certains tarifs décidés par le SMMAG pour les transports en commun en remarquant que l’augmentation sur les jeunes permet de payer le manque à gagner de M’Tag à cause des tarifs solidaires pour les plus précaires. Voici une copie du communiqué du groupe UMA :
Nous analyserons dans le prochain numéro les nouveaux tarifs des transports en commun élaborés par le SMMAG qui soulèvent de sérieuses questions de solidarité pour les jeunes notamment.
Le groupe des élu-es UMA à la métropole se réjouit que la fréquentation dans les transports en commun de l’agglomération soit de retour. Cependant pour que tout soit positif, n’est-il pas regrettable que l’offre de transport soit insuffisante ? Il s’avère nécessaire de l’augmenter pour satisfaire la demande croissante.
La fréquentation dans les transports en commun de l’agglomération grenobloise est de nouveau supérieure à celle d’avant la pandémie de 2019 !
C’est notamment le cas des lignes A, C1 et 12. L’observatoire des mobilités de l’aire grenobloise annonce en effet plus de 3 millions de voyageurs depuis la rentrée 2023 contre 2,9 millions en 2019 sur la même période.
Les conséquences de la crise sanitaire dans le réseau de transport s’estompent peu à peu. Malgré tout, jusqu’à juin 2024, le niveau de l’offre restera à 95% par rapport à celui 2019. Soit 10 points de moins que la fréquentation actuelle.
Trois collectifs, « Grenoble Citoyenne », Alternatiba Grenoble et le Collectif pour la gratuité des transports publics de l’agglomération grenobloise ont envoyé, le 13 octobre 2023, une lettre ouverte à M. Sylvain Laval, Président du SMMAG, M. Jean-Paul Trovéro, Président de M’TAG et M. Michael Guthmuller, Directeur Général de M’TAG pour critiquer la campagne de lutte contre la fraude dans les transports publics de l’agglomération grenobloise. Ils rappellent leur campagne pour la gratuité et le développement rapide du RER grenoblois.
« Nous souhaitons par ce courrier réagir à la campagne que vous menez ces dernières semaines pour lutter contre la fraude. Nous considérons, visiblement nous ne sommes pas les seuls au vu des nombreuses réactions recueillies ici ou là, que cette campagne stigmatise les jeunes et les personnes qui pour une raison ou une autre ne peuvent pas s’acquitter du prix du ticket.
Depuis des mois le Collectif pour la gratuité des transports publics de l’Agglomération Grenobloise, Grenoble Citoyenne et Alternatiba Grenoble, se mobilisent pour accélérer la création d’un RER métropolitain qui seule permettrait d’offrir une alternative efficace aux périurbains qui utilisent leur voiture, notamment pour les trajets domicile-travail et pour que l’autorité de transport mette en place la gratuité des transports en commun dans l’agglomération. Il nous faut diminuer fortement l’utilisation des voitures et la pollution atmosphérique, un grand problème de santé publique qui s’aggrave avec le changement climatique. Voir par exemple l’article de Localtis info.
Pour cela les trois collectifs demandent aux candidats à l’élection sénatoriale du 24 septembre leurs positions sur ces questions très importantes.
Pour permettre une réalisation rapide de la gratuité, l’augmentation de 2 à 3% du versement mobilité serait la meilleure solution en apportant plus de 60 millions d’euros en recettes supplémentaires au SMMAG et permettrait de compenser l’absence de l’apport des usagers et accélérer des investissements pour améliorer l’offre de transport.
Le 11 décembre, le train desservira de nouveau Grenoble et Gap en passant par le col de Lus-la Croix-Haute. Le collectif de l’Etoile ferroviaire des Alpes propose de fêter cet évènement attendu depuis très longtemps. Cette remise en service a été obtenue de longue lutte par les usagers, habitants et élu-es, cependant tout n’est pas consolidé. Les élu-es, à l’initiative du sénateur de l’Isère Guillaume Gontard ont transmis une lettre au président de la Région Aura et au préfet de région, leur faisant part de leurs inquiétudes concernant les travaux de pérennisation de la ligne : « L’absence de visibilité à ce jour concernant l’engagement des travaux de confortement de la ligne menace de nouveau sa pérennité et remettrait en cause les efforts investis jusque-là ».
Mais il faut fêter le retour du train et notre attachement à la ligne en nous retrouvant à Lus-la Croix-Haute le 11 décembre, soit en venant de Grenoble ou de Gap :
–> Départ de Grenoble avec le train de 10h23, retour de Lus avec le train de 13h59 –> Départ de Gap avec le train de 11h50, retour de Lus avec le train de 14h32
Dans deux métropoles à Strasbourg et à Montpellier, les transports en commun sont gratuits pour les moins de 18 ans. Montpellier étend également ce dispositif aux plus de 65 ans.@Montpellier3m
Depuis le 1er septembre, plus de 84 000 mineurs résidant dans les 33 communes de l’euro-métropole de Strasbourg ou à Kehl (desservie par le réseau de tramways strasbourgeois) peuvent accéder avec un abonnement gratuit au réseau de transports en commun, qui compte notamment six lignes de tram, 40 lignes de bus et 13 circuits scolaires. Coût de la mesure en année pleine entre 6 et 7 millions d’euros.
A Montpellier, où les quatre lignes de trams et les 41 lignes de bus sont déjà gratuites les week-ends depuis septembre 2020, la gratuité a été étendue ce 1er septembre aux mineurs ainsi qu’aux plus de 65 ans pour le reste de la semaine. Et la métropole veut décider de la gratuité pour tous les usagers fin 2023.
Ce serait le moment que le SMMAG se réveille, car il est en train de s’endormir profondément sur cette question qui est pourtant essentielle pour retrouver une fréquentation plus forte des transports en commun dans l’agglomération et augmenter la part modale des transports publics dans l’agglomération.
Un projet original en passe
de démarrer, le projet Railcoop implique des citoyens, des cheminots, des entreprises
et des collectivités autour d’une même mission : développer une offre de
transport ferroviaire adaptée aux besoins de des territoires. Première
coopérative ferroviaire en France, Railcoop participe à l’émergence de
nouveaux modèles économiques et de nouvelles solutions technologiques. La coopérative
fera rouler des trains de passagers et de marchandises sans subvention
publique. Elle assurera des services grandes lignes nationales et
internationales, de jour comme de nuit ainsi que des dessertes locales utiles
aux territoires.
Dès le dernier trimestre
2021, une navette quotidienne connectera les territoires de l’Aveyron
(Viviez-Decazeville) et du Lot (Capdenac) au hub logistique de
Toulouse-St-Jory. En juin 2022, Railcoop compte lancer son premier service
voyageurs entre Bordeaux et Lyon en desservant Libourne, Périgueux, Limoges,
Saint-Sulpice-Laurière, Guéret, Montluçon, Gannat, Saint-Germain-des-Fossés et
Roanne.
Lors des élections
municipales de mars et juin 2020, la liste « Grenoble en commun »
menée par Eric Piolle avait proposé la gratuité des transports publics pour
tous-tes, le week-end et chaque jour pour les plus modestes des usagers.
D’après le président du SMMAG (ex-SMTC), Yann Mongaburu, cela pouvait être mis
en place tout de suite, car le coût en était modéré. Malheureusement le coup de
force de Ch. Ferrari le 17 juillet 2020 pour se faire réélire président de la
Métro a tout bloqué puisque le nouveau conseil syndical du SMMAG n’est pas mis
en place, alors que c’est lui qui fixe les tarifs des transports en commun.
Donc plus de deux mois
d’immobilisme et de retard pour une mesure sociale qui permettra aux familles
d’améliorer leurs déplacements de loisirs et favorisera la vie urbaine durant
le week-end, ce qui devrait aider les commerces. Cette mesure devrait faire
baisser légèrement les émissions de gaz à effet de serre si cela pousse les
ménages à prendre les transports en commun plutôt que la voiture
La Société
publique locale (SPL) est une société publique fonctionnant sous le régime du
droit du commerce des sociétés anonymes, dont les actionnaires sont uniquement
des collectivités territoriales et leurs groupements. Actuellement plusieurs
SPL agissent dans l’agglomération : la SPL Eaux de Grenoble Alpes, la SPL
Sages, la SPL Alpexpo, la SPL Isère aménagement et la SPL Inovaction. Une SPL
doit avoir au minimum deux actionnaires publics qui ont une compétence se
rapportant à l’objet de la société. Les collectivités peuvent confier par
convention ou par délégation de service public différentes activités à leur
SPL, sans mise en concurrence, c’est le système « in house » ou de quasi régie qui autorise cette dérogation. En
contrepartie de cette absence de concurrence, les collectivités doivent assurer
un contrôle très strict des activités de la SPL, un contrôle analogue à celui
qu’elles exercent sur leurs propres services, ce qui parfois laisse un peu à
désirer.
Deux
nouvelles SPL vont voir le jour : la SPL ALEC et la SPL prenant la suite
de la SEMITAG.
Le collectif de l’étoile ferroviaire de Veynes a piloté à la mobilisation pour sauver la ligne ferroviaire Grenoble-Gap. Il indique la réalisation d’un reportage sur l’épopée de la sauvegarde de la ligne et une émission sur France 3 le 30 avril en soirée.
Le
reportage est réalisé par Justine Martine : « les Hautes-Alpes coupées du reste de la France en 2021.
Même si la ligne Grenoble-Gap est sauvée de la fermeture définitive, ses
défenseurs restent mobilisés. Aucun train ne desservira les Hautes-Alpes à
l’été 2021. Les trois lignes reliant le département au reste de la France
seront en travaux. L’enclavement menace l’économie haut-alpine qui repose
essentiellement sur le tourisme.
Le 10 avril 2020 les présidents des associations d’élus
(Assemblée des communautés de France, Association des maires de France, France Urbaine,
Régions de France) et du Groupement des autorités responsables des transports
(GART), ont écrits au Premier ministre pour tirer le signal d’alarme concernant
l’impact désastreux que va avoir l’épidémie sur les finances des Autorités Organisatrices
de la Mobilité (AOM). En effet il va y avoir un assèchement violent du
versement mobilité (ex versement transport).
Notamment dans la région grenobloise il s’agit des
finances du SMMAG (ex-SMTC) qui dépendent très majoritairement du versement mobilité.
Ce courrier demande au gouvernement que la baisse des versements mobilité soit gelée.
Lundi 9 décembre 2019 à 20 h à la Maison du Tourisme,
réunion-débat : « Gratuité des transports collectifs : Fausse bonne idée ou révolution écologique et
sociale des mobilités ? »
organisée par le collectif pour la gratuité des transports publics dans
l’agglomération grenobloise, avec notamment la participation de Guillaume
GONTARD, sénateur de l’Isère
Le Collectif de l’étoile ferroviaire de Veynes appelle à une mobilisation
de grande ampleur le 9 novembre à midi, en réalisant des chaines humaines aux
ronds-points entre Grenoble et Gap le long de la RD 1075.
Auparavant il y a l’appel au rassemblement devant la préfecture de
l’Isère à 9 h 30 le mardi 22 octobre.
Le 26 septembre, la mission sénatoriale, dont le
rapporteur est Guillaume Gontard, sénateur de l’Isère, a rendu son rapport qui réfléchissait
aux enjeux de la gratuité des transports collectifs. Après avoir interrogé l’ensemble
des collectivités qui la pratiquent et d’autres qui l’ont envisagée mais
écartée, elle en conclut que « La gratuité totale des transports collectifs
ne constitue ni une fausse ni une bonne idée en soi ; tout dépend dans quel but
elle est mise en œuvre. » La gratuité ne peut pas s’appliquer partout
et doit surtout être envisagée dans le cadre d’une réflexion globale sur la
politique de mobilité. Le rapport a été adopté à l’unanimité.
La mission a envoyé un questionnaire aux
collectivités qui ont mis en pratique la gratuité et à celles qui l’ont envisagée
ou écartée. Elle a également lancé une consultation en ligne qui a recueilli
plus de 10.500 réponses en un mois ce qui montre l’intérêt des citoyens pour
cette question.
A propos des grandes agglomérations dont celle de
Grenoble, le rapport fait les constats suivants :
Le 2 octobre, le GART (Groupement des autorités responsables
de transport) met sur son site le résultat de l’étude confiée au bureau d’études
ITER. Cette étude, s’est déroulée de février à août 2019, elle est intitulée « Gratuité dans les transports publics : une étude du GART
pour objectiver le débat »
Elle met en exergue neuf enseignements clés :
Le GART respecte la libre administration des collectivités territoriales.
La gratuité n’existe pas dans l’absolu.
La gratuité est d’abord et avant tout une décision politique.
La gratuité a un impact en matière de fréquentation, qui ne peut pas être durable sans une politique d’offre volontariste.
Aucune étude ne permet de démontrer que la gratuité apporte des réponses à des problématiques sociales telles que l’isolement de certaines catégories de population, ou encore, l’insuffisance de mixité sociale.
Si la gratuité peut être pertinente pour certains réseaux, elle n’est pas nécessairement une solution durable pour tous et en particulier les réseaux de grande taille.
L’impact de la gratuité sur le report modal de la voiture particulière vers les transports publics reste très difficile à mesurer.
La gratuité pose indéniablement la question du versement transport et plus globalement du modèle économique français des transports publics.
La gratuité interroge la capacité des collectivités à se doter d’outils d’évaluation et de suivi de cette mesure.
Le SMTC
propose deux opérations permettant d’améliorer l’accès à la centralité nord-est
de l’agglomération, en partenariat avec la communauté de communes Le
Grésivaudan, Grenoble-Alpes Métropole, le Département de l’Isère, l’Etat et les
communes de Grenoble, La Tronche, Meylan et Montbonnot. Une concertation préalable
des habitants sera ouverte sur ce dossier et une réunion publique est prévue à
la mairie de Grenoble le 24 octobre.
La
première opération est la création d’un Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) reliant
Grenoble (Presqu’île scientifique, via la gare SNCF), La Tronche, Meylan et
Montbonnot, en remplacement de la ligne Chrono C1, qui apportera un niveau de
service et de confort plus performant.
La
deuxième est la création du pôle d’échanges multimodal (PEM) « Charmeyran » à
La Tronche, permettant aux voyageurs d’effectuer des correspondances confortables
et attractives entre le tramway B, les cars Express, le bus Chrono 1 et le
futur BHNS.
Le
Président du SMTC a bien précisé, lors du débat au Conseil municipal du 23
septembre, que la mise en place du BNHS ne bloquait pas la possibilité de réaliser
une ligne de tram à l’horizon 2030 pour desservir le Grésivaudan.
Le 24
septembre, le collectif de l’Étoile ferroviaire de Veynes a fait un communiqué
plutôt positif sur l’avenir de la ligne à condition que les promesses se
transforment en actes.
« En rendant publiques il
y a deux semaines les données techniques de la ligne Grenoble-Gap qui montrent
que le montant des travaux urgents à réunir est
dérisoire, le Collectif de l’étoile ferroviaire de Veynes espérait mettre fin
au jeu de patate chaude auquel se livraient jusqu’à présent les acteurs
institutionnels du dossier. C’est chose faite avec la double promesse de
l’État et de la Région AuRA formulée la semaine passée. D’un côté, le secrétaire
d’État aux transports Jean-Baptiste Djebbari a déclaré dans le Dauphiné libéré : « si
chaque partie prenante est volontaire pour aller vers un aménagement de voie,
l’État prendra pleinement sa part ». De l’autre, la Région AuRA a affirmé
au Collectif être prête à faire de même. Grenoble Alpes Métropole et le
Département de l’Isère avaient déjà annoncé (et chiffré) leur engagement. En
principe, le comité de pilotage prévu en préfecture de Gap ce jeudi 26
septembre sous l’égide du préfet de Région PACA devrait donc enfin programmer
les travaux qui permettront de faire circuler non seulement les TER, mais aussi
le train de nuit Paris-Briançon (quand le tronçon Valence-Gap sera fermé pour
travaux pendant neuf mois en 2021).
L’idée de créer une grande autorité organisatrice de la mobilité (AOM) à
l’échelle de la région urbaine est ressassée depuis des années mais jamais mise
en application. Tout le monde convient que c’est à l’échelle de la grande
région que doivent être traités les réponses aux demandes multiples et variées
de mobilité et que l’organisation actuelle en différents syndicats n’est plus
d’actualité, même si des efforts ont été fait sur l’harmonisation de certains
tarifs et sur des projets d’investissements conduits en commun sur des pôles
d’échanges.
Les AOM du Sud Isère (Région Auvergne Rhône Alpes, Département de
l’Isère, Grenoble Alpes Métropole, Syndicat Mixte des Transports en Commun de
l’agglomération grenobloise, Communauté d’Agglomération du Pays Voironnais et
Communauté de Communes Le Grésivaudan) veulent aller plus loin, vers une
organisation coordonnée et renforcée des mobilités à l’échelle du bassin,
permettant une optimisation des moyens techniques et financiers au bénéfice des
usagers, en créant un syndicat mixte couvrant la métropole, le Grésivaudan et
le Voironnais.
Pour la
ligne Grenoble-Gap, les derniers signes lâchés par le Gouvernement sont mitigés.
D’un côté, le préfet Philizot, chargé de mission par la ministre des Transports
a indiqué la semaine dernière qu’il était
« prêt à étudier (…) la réalisation des travaux d’urgence »
pour éviter la fermeture prévue en décembre 2020. Mais il a en même temps
souligné que la ministre Elisabeth Borne n’est « pas complètement
convaincue de l’importance de la ligne« .
De fait, comme
le collectif l’a déjà rapporté, elle ne semble plus envisager la solution train
pour les « lignes ferroviaires de
desserte fine des territoires ». Du moins c’est ce que laisse craindre
son discours. C’est donc pour faire part des inquiétudes, sans attendre le
rendez-vous du collectif avec le préfet le 25 mars qu’une pétition nationale
est lancée, avec plusieurs dizaines de collectifs, de syndicats,
d’organisations et d’élus.