L’idée de créer une grande autorité organisatrice de la mobilité (AOM) à l’échelle de la région urbaine est ressassée depuis des années mais jamais mise en application. Tout le monde convient que c’est à l’échelle de la grande région que doivent être traités les réponses aux demandes multiples et variées de mobilité et que l’organisation actuelle en différents syndicats n’est plus d’actualité, même si des efforts ont été fait sur l’harmonisation de certains tarifs et sur des projets d’investissements conduits en commun sur des pôles d’échanges.
Les AOM du Sud Isère (Région Auvergne Rhône Alpes, Département de l’Isère, Grenoble Alpes Métropole, Syndicat Mixte des Transports en Commun de l’agglomération grenobloise, Communauté d’Agglomération du Pays Voironnais et Communauté de Communes Le Grésivaudan) veulent aller plus loin, vers une organisation coordonnée et renforcée des mobilités à l’échelle du bassin, permettant une optimisation des moyens techniques et financiers au bénéfice des usagers, en créant un syndicat mixte couvrant la métropole, le Grésivaudan et le Voironnais.
Ces AOM ont élaboré une charte pour l’organisation des mobilités de la grande région grenobloise, pour l’instant signée par la Métro, le Grésivaudan et le Voironnais, le département freine en essayant de reporter les décisions après 2019.
« CHARTE POUR L’ORGANISATION DES MOBILITES DU BASSIN DE VIE DE LA GRANDE REGION GRENOBLOISE
Préambule
Les phénomènes de périurbanisation et d’étalement urbain, à l’œuvre depuis plusieurs décennies, ont conduit à un éclatement de la mobilité dans l’espace, et à une utilisation accrue de la voiture pour se déplacer, préjudiciable aux échanges entre la métropole grenobloise et les territoires voisins, et induisant une dégradation du cadre de vie et de la qualité de l’air du bassin de vie métropolitain.
Des coopérations interterritoriales se sont développées au fil des années pour faciliter les déplacements à l’échelle du bassin de mobilité. Des accords tarifaires deux à deux existent, des lignes de transports publics franchissent des barrières institutionnelles …
Mais à l’heure où les questions de mobilité sont au cœur du débat, à l’heure où nombre de nos concitoyens s’interroge sur l’efficacité et la légitimité de l’action publique, il est indispensable que nous avancions rapidement et concrètement pour améliorer la mobilité sur et entre nos territoires.
C’est pourquoi, aujourd’hui les Autorités organisatrices de la Mobilité présentes sur la Grande Région Grenobloise (Région Auvergne Rhône Alpes, Département de l’Isère, Grenoble Alpes Métropole, Syndicat Mixte des Transports en Commun de l’Agglomération Grenobloise, Communauté d’Agglomération du Pays Voironnais et Communauté de Communes Le Grésivaudan) ci-après désignés « les signataires » nourrissent l’ambition conjointe d’aller plus loin, vers une organisation coordonnée et renforcée des mobilités à l’échelle du bassin, permettant une optimisation des moyens techniques et financiers au bénéfice des usagers.
Elles partagent un constat commun, sur :
- la congestion du territoire et les conséquences négatives qui en découlent (perte d’attractivité économique, pollution et nuisances, précarité énergétique …),
- l’enjeu d’agir pour améliorer la qualité de l’air et offrir des alternatives à l’usage individuel de la voiture grâce à l’amélioration de la performance et de la fiabilité des transports collectifs routiers et ferroviaires, ainsi qu’au développement du covoiturage, des modes actifs de déplacement, des nouvelles mobilités et des parcs relais.
Elles partagent la nécessité d’un projet commun d’organisation des mobilités du bassin de vie de la Grande Région Grenobloise (désigné ci-après « le bassin de vie »), en posant les objectifs, les périmètres géographique et modal, les projets, tout en précisant la gouvernance et le programme de travail.
Objet et périmètre
Les signataires :
- expriment leur volonté de travailler ensemble pour bâtir un projet commun pour l’organisation des mobilités à l’échelle du bassin de vie, par la création d’un syndicat mixte de gestion des transports en lieu et place des autorités actuelles,
- s’engagent à réunir les conditions préalables aux plans financier, de l’offre de service et de la gouvernance avant le mois d’avril prochain pour créer le syndicat en 2019,
- retiennent le périmètre modal constitué par les réseaux de transports collectifs routiers et ferroviaires, ainsi que le covoiturage, les modes actifs de déplacement et les nouvelles mobilités, – retiennent le périmètre géographique de la Grande Région Grenobloise et s’accordent à l’ouvrir à tous les EPCI, avec lesquels des contacts seront initiés sans délai par la Région Auvergne Rhône-Alpes. Les nouveaux partenaires seront invités à signer la charte par voie d’avenant. »
Mots-clefs : Déplacements, SMTC, Transports en commun