Le 16 novembre 2023, le Conseil Syndical du SMMAG a délibéré sur les prochains tarifs pour l’utilisation des réseaux de transports en commun M Tag (sur la métropole) et M Tougo (sur le Grésivaudan). Les tarifs seront alors les mêmes pour les deux territoires.
La tarification solidaire des abonnements mensuels dépendra du quotient familial (QF) de la CAF en 4 niveaux suivant les revenus. Les tarifs solidaires seront les suivants au 1er février 2024 :
- QF A : 0 à 565 : abonnement mensuel 2,50€, stable par rapport à septembre 2023.
- QF B : 566 à 715 : abonnement mensuel 15,40 €, augmentation 4,1%
- QF C : 716 à 785 : abonnement mensuel 20,50 € augmentation 4,1%
- QF D : 786 à 900 : abonnement mensuel 46,50 € pas d’augmentation.
L’abonnement annuel sans réduction est à 664 €, pas d’augmentation.
Il faut rappeler que dès septembre 2023, tous les titres sauf Pastel ont déjà été augmentés de l’inflation.
Là où les évolutions tarifaires interrogent (hors de la tarification solidaire)
- Positivement ; c’est pour l’abonnement mensuel des 11-17 ans : diminution de 13 %
- Négativement pour les tickets à l’unité qui augmentent de 5,3%. De 25 % lorsque le ticket est acheté dans les bus et 31,6% si le ticket est pris par SMS.
- Très négativement pour les 18-24 ans étudiants, apprentis, alternants dont le tarif augmente de 12%
- Et c’est le coup de bambou pour les autres 18-24 ans, avec une augmentation de 400% !!!
Parmi les 18-24 ans non scolarisés qui sont environ 21500 sur les territoires de la Métro et du Grésivaudan, un certain nombre auront accès aux tarifs solidaires, malgré ces tarifs solidaires l’augmentation sera très importante. De nombreux jeunes en activité avec des bas salaires, utilisent leur voiture pour se rendre à leur travail, ces tarifs ne vont pas les encourager à utiliser les TC.
L’INSEE indique (au niveau national) que ce sont les jeunes de 18 à 25 ans qui ont le niveau de vie moyen le plus faible parmi les adultes et 23 % d’entre eux sont en dessous du seuil de pauvreté. Lorsqu’ils vivent chez leurs parents, les jeunes apportent en effet souvent peu de revenus au ménage tout en augmentant le nombre d’unités de consommation. Lorsqu’ils ont leur propre logement (26 % des 18-24 ans vivent seuls ou avec conjoint), leur faible niveau de vie s’explique par des revenus d’activité bien inférieurs à l’ensemble des adultes.
Comme tout a été calculé pour maintenir la somme globale que paieront les usagers, cela veut dire que les efforts demandés pour améliorer certaines catégories sont infligées à de nombreuses personnes en difficultés. N’est-il pas quelque peu indécent de faire payer la solidarité par des pauvres envers d’autres pauvres ?
L’union des étudiants de Grenoble a protesté contre cette nouvelle grille.
Il serait beaucoup plus simple d’alléger ces situations en décidant un début de gratuité pour les plus précaires et aussi durant les week-ends pour tout le monde. Le coût serait tout à fait absorbable.
Il faudrait aussi que les dirigeants de la Métro, de la communauté de communes du Grésivaudan et du SMMAG se mobilisent pour faire pression en direction des parlementaires et du gouvernement trouver des nouvelles recettes notamment la plus simple est l’augmentation du versement mobilité au-delà de 2% comme en Ile de France. On ne perçoit pas une volonté à ce sujet ; pourtant une mobilisation citoyenne sur le thème de la gratuité et du RER se développe dans l’agglomération.
Au sujet de la gratuité, une réunion publique importante a eu lieu le 9 novembre 2023 à la Maison du tourisme. Pour visionner la vidéo cliquer ici.
Mots-clefs : Déplacements, Mobilisations, SMMAG, Tarifs publics