Nous analyserons dans le prochain numéro les nouveaux tarifs des transports en commun élaborés par le SMMAG qui soulèvent de sérieuses questions de solidarité pour les jeunes notamment.
Le groupe des élu-es UMA à la métropole se réjouit que la fréquentation dans les transports en commun de l’agglomération soit de retour. Cependant pour que tout soit positif, n’est-il pas regrettable que l’offre de transport soit insuffisante ? Il s’avère nécessaire de l’augmenter pour satisfaire la demande croissante.
La fréquentation dans les transports en commun de l’agglomération grenobloise est de nouveau supérieure à celle d’avant la pandémie de 2019 !
C’est notamment le cas des lignes A, C1 et 12. L’observatoire des mobilités de l’aire grenobloise annonce en effet plus de 3 millions de voyageurs depuis la rentrée 2023 contre 2,9 millions en 2019 sur la même période.
Les conséquences de la crise sanitaire dans le réseau de transport s’estompent peu à peu. Malgré tout, jusqu’à juin 2024, le niveau de l’offre restera à 95% par rapport à celui 2019. Soit 10 points de moins que la fréquentation actuelle.
Depuis 2020, les élu.e.s UMA au Smmag demandent de maintenir le niveau d’offre et de fréquence des transports en commun dans l’agglomération. La condition d’une meilleure régulation et donc accepter une baisse de fréquence sur certains tronçons nécessite une réflexion d’un redéploiement de l’offre péri-urbaine. Il est inacceptable que les usagers payent les difficultés financières du Smmag.
Aujourd’hui, la différence entre la fréquentation et l’offre a des conséquences négatives sur le réseau :
- Des transports en communs bondés surtout aux heures de pointe, et des usagers parfois obligés de rester à quai.
- Des lignes chrono qui finissent plus tôt.
- Des conditions de travail dégradées pour les agents de la SPL M’Tag
- Des conditions de transports désagréables pour et les usagers et les agents.
Soit de nombreux usagers qui ne prendront plus les transports en communs en raison d’une offre toujours dégradée et qui n’encouragera pas à de nouveaux usages alors qu’une alternative crédible à la voiture individuelle s’avère urgente et indispensable.
Il est temps que nous retrouvions une offre de transport en commun à la hauteur des besoins des usagers. Nous appelons donc de nouveau à un retour du service public des mobilités au niveau, a minima, d’avant la Crise Covid. Les autres chiffres proposés par l’observatoire des mobilités parlent d’eux-mêmes et devraient nous encourager à poursuivre nos efforts pour le report modal :
Le covoiturage : le trafic routier sur les grands axes grenoblois est à la baisse de 9% alors que l’usage de M’Covoit est largement supérieur aux années précédentes – 1840 déplacements réalisés en septembre soit 10 fois plus qu’en 2021.
Les modes doux : légère augmentation de l’usage du vélo cette année (9%) surtout due à la météo clémente. Il faut intensifier les investissements dans la politique cyclable pour favoriser une augmentation du trafic.
Mots-clefs : Déplacements, métropole, Tarifs publics, Transports en commun