Où en est la politique cyclable dans l’agglomération ?

Publié le 17 novembre 2023

Une mise au point et des propositions des élu-es du groupe Une Métropole d’Avance (UMA) concernant la politique cyclable à l’aide des résultats de l’Observatoire des mobilités. Les transports routiers sont la 1ère source d’émission de gaz à effets de serre et la 2ème source de pollution de l’air de l’agglomération. Les indices sur la qualité de l’air ne sont toujours pas inférieurs aux seuils recommandés par l’OMS. La réduction du trafic est donc impérative pour notre santé et pour atteindre la neutralité carbone en 2050.

La réduction de l’usage de la voiture individuelle est un levier pour atteindre nos objectifs de bonne qualité de l’air et d’atténuation de nos émissions de CO2. Il s’agit de favoriser les transports en commun, l’autopartage et les modes de déplacements doux, pratique cyclable et déplacement à pied.

Les récents résultats de l’observatoire des mobilités nous donnent justement l’occasion d’analyser notre action sur la pratique cyclable :

Pour rappel, la pratique cyclable des habitants de la Métropole a quasi doublé entre 2010 et 2020, surtout grâce aux investissements et politiques mises en place à partir de 2014 !

Nous pouvons alors nous questionner, à mi-mandat sur notre action pour la réalisation de la feuille de route « politique cyclable » de la majorité métropolitaine.  Celle-ci pourrait expliquer une plus faible augmentation de la pratique du vélo en 2023.

  • Avons-nous suffisamment développé les infrastructures cyclables pour sécuriser la pratique ?
  • Quels autres types d’incitations, notamment financières avons-nous mis en place pour favoriser ce mode de déplacement ?

Cette feuille de route doit permettre une réelle avancée de la pratique sur le territoire. L’objectif initial du mandat, que nous souhaitons toujours atteindre était de tripler le nombre de déplacements à vélo. A horizon plus lointain, le Plan de Déplacements Urbains 2030 (bientôt transformé en Plan de mobilités) nous donne une idée du chemin qu’il nous reste à parcourir pour transformer les mobilités sur le territoire.

Un réseau cyclable efficace et sûr, permettant de se déplacer rapidement et en sécurité dans l’agglomération est une condition nécessaire pour augmenter la pratique cyclable. Les chronovélos, pistes cyclables reliant des zones stratégiques sont des axes structurants.

Les travaux sur le réseau chronovélo ont permis entre 2016 et 2021, la mise en service des chronovélo 1 (Grenoble –Meylan), chronovélo 2 (Saint Egrève – Saint Martin d’Hères – Gières) et chronovélo 3 (Grenoble Pont de Claix).

Nous constatons depuis un ralentissement sur la mise en œuvre de ces axes,  alors qu’ils permettraient une massification de l’usage à l’image des « autoroutes » à vélos. Nous devons intensifier nos investissements d’ici la fin du mandat. Il s’agit d’inaugurer au plus vite la chronovélo 4 (Grenoble centre – Eybens) et le prolongement de la chronovélo 3 jusqu’à Vizille. Ces pistes cyclables sont indispensables pour relier le sud de la Métropole au centre urbain, et font partie des actions jugées prioritaires par la Convention Citoyenne métropolitaine pour le Climat. Le conseil Métropolitain a adopté le 29 septembre dernier, l’avant-projet du prolongement de la chronovélo 1 jusqu’à Fontaine. Et les travaux pour le prolongement de la chronovélo 3 Pont de Claix – Zac Saut du moine sont en cours.

En plus des infrastructures chronovélo, il est possible, d’après nous, de mettre en place rapidement des kilomètres supplémentaires de pistes cyclables en les installant directement sur voirie. Elles répondraient dès maintenant aux demandes de la Convention Citoyenne : le recul de la voiture et de la sécurisation de la pratique cyclable.

Une incitation par des aides à l’achat pour les plus précaires

Au-delà de la mise en place d’infrastructures cyclables, l’incitation à la pratique passe par l’aide au changement de mobilités, encore plus indispensable dans le cadre de la ZFE. Le Smmag et la métropole proposent notamment une aide à l’achat de vélo aux habitants les plus précaires du Grésivaudan et de GAM. Ces aides dépendent du revenu de chacun et peuvent permettre d’obtenir 120€ pour un vélo classique, 600€ pour un vélo-cargo et 1500€ pour un vélo électrique. En cette période de rentrée scolaire le Smmag a pris en compte les revendications des élu.es UMA et a rehaussé le plafond de revenus maximal à 22 983€ au lieu de 21 690€ initialement. Cette hausse du plafond a fait l’objet d’un amendement du groupe UMA le 9 Mars 2023. Cette modification permet à des milliers de métropolitains supplémentaires impactés par la ZFE de bénéficier de cette aide. Cf. la politique exemplaire de Lyon Métropole.

Le groupe UMA a présenté de nombreux amendements lors du conseil syndical du Smmag du 9 mars 2023, mais ils n’ont pas été retenus.

Pour savoir quels vélocistes sont partenaires de la Métropole et du Smmag pour obtenir ces aides cliquer ici.

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