Le manifeste : « Après, Maintenant »

Publié le 1 mai 2020

De très nombreux appels proposent des voies pour construire « un monde d’après » qui tire les leçons de l’épidémie.

Une initiative intéressante est mise en place pour compiler les nombreuses propositions issues de divers collectifs qui réfléchissent au monde d’après cette crise.

Le Manifeste : « Après, Maintenant »

« Dans cette planète à moitié confinée, chacun fait dès aujourd’hui l’expérience d’un bouleversement profond de ses attentes et besoins.

Simultanément, d’importants changements sociaux, économiques et financiers sont déployés en un temps record.

L’inimaginable se conjugue au présent et révèle largement de nouvelles perspectives.

A l’issue du confinement de crise, il nous semble important que chaque organisation, à son échelle, puisse appréhender ce changement pour s’en saisir et le servir dans les meilleures conditions : puissances publiques, associatives, économiques, citoyennes.

Nous proposons de fédérer les nombreuses initiatives déjà à l’œuvre de collecte, d’analyse et de publication des auto-descriptions relatives aux besoins et attentes nouvelles des citoyens, afin de les rendre plus efficaces et légitimes. 

Nous proposons de mutualiser les moyens de promotion, et de contrôler l’éthique de collecte et d’analyse. En contrepartie, les contributeurs s’engagent à transmettre l’intégralité des données collectées en open source. 

Un comité éthique contrôle la légitimité, la fiabilité et la transparence des méthodes employées par les membres. »

Parmi les différents appels, notons une tribune du 27 avril sur « Franceinfo », plusieurs maires de grandes villes (dont celui de Grenoble), des présidents d’exécutifs locaux et des personnalités publiques envoient une lettre ouverte à Emmanuel Macron, intitulée « Un scénario démocratique pour le monde d’après ». Ils proposent trois étapes pour un plan de relance « juste et durable » après la crise due au coronavirus : une phase de consultation citoyenne, puis la création d’un Conseil national de la Transition et enfin la création d’une Assemblée citoyenne du futur.

Dans l’immédiat, ils proposent :

 « Dès maintenant (au moins pendant la durée du confinement) : permettre à chaque citoyen de participer à construire le « monde d’après » en faisant entendre son point de vue et ses idées à travers des canaux de contribution divers. De nombreuses initiatives ont d’ores et déjà été mises en place à travers différentes plateformes en ligne et contributions collectives (d’ONG, de parlementaires, de syndicats). Nous défendons le principe d’ouverture des données récoltées, centralisées dans un espace dédié (par exemple, ce site ).

Par ailleurs, nous préconisons que l’ensemble de ces contributions fasse l’objet d’une synthèse indépendante du gouvernement, afin d’en garantir l’exhaustivité, la sincérité, et valoriser la parole citoyenne. Cette synthèse pourra ainsi alimenter les délibérations organisées aux deux étapes suivantes. Pour encourager la participation d’une population la plus diverse possible, notamment des personnes en première ligne, des quartiers populaires et des plus vulnérables, nous invitons l’ensemble des associations concernées, les plateformes de consultation, les médias et corps intermédiaires du pays à diffuser et faciliter l’engagement au sein de ces initiatives.

Enfin, pour faire le lien entre la contribution en ligne et les dynamiques locales d’engagement, nous proposons à chacun de participer à la démarche proposée par Bruno Latour permettant d’établir des « gestes barrières à tout retour à la normale ». »

Pour lire la suite voir ici.

Mots-clefs :

Le commentaires sont fermés.