Archives du 18 juillet 2020

Un nouveau Président élu avec les voix de droite dont celles de LREM à la métropole

Publié le 18 juillet 2020

Le 17 juillet s’est tenu le conseil de métropole pour l’installation des 119 élu-es suite aux élections du 15 mars et du 28 juin. La séance a été présidée par Georges Oudjaoudi, doyen d’âge (on a heureusement évité un nouveau show du corrompu). Pour l’élection du président, il y a eu trois candidats, C. Ferrari, président sortant, D. Escaron (maire du Sappey, bien à droite) et Yann Mongaburu du groupe UMA (Une Métropole d’Avance). Le candidat de LREM n’a pas déposé sa candidature représentant un groupe d’une dizaine de personnes.

La majorité de gauche, écologiste et citoyenne formée de 4 groupes, avait un potentiel de voix d’un peu moins de 90 voix.

Au premier tour de vote, Yann Mongaburu a obtenu 52 voix, C. Ferrari 51 voix et D. Escaron 16 voix.Yann Mongaburu a fait le plein des voix du groupe UMA et du groupe du PCF ; par contre C. Ferrari a obtenu en plus des voix socialistes et de l’ex ADIS (NMC, Notre Métropole Commune) l’ensemble des voix de LREM ainsi que des voix de droite. Cette situation a rompu l’ancien pacte majoritaire. Cette ouverture aux tenants de la politique gouvernementale est pire qu’une faute politique, c’est le reniement des valeurs de gauche, sur lesquelles C. Ferrari s’était fait élire président en 2014. A l’époque il avait retiré sa délégation à un élu qui s’était présenté aux législatives sous l’étiquette « En Marche »

C. Ferrari a refusé une primaire interne à la majorité, considérant que le premier tour ferait office de primaire entre lui et Yann Mongaburu. Il ne respecte pas ce principe élémentaire qui a été rappelé par le PCF ; la pratique républicaine électorale après un premier tour, veut que le candidat qui a fait un moins bon résultat se retire pour celle ou celui qui est arrivé en tête, lorsqu’ils sont dans le même camp.

Au 2ème tour Yann Mongaburu a obtenu 53 voix et C. Ferrari est resté bloqué à 51 voix, D. Escaron 15 voix.

De longues négociations n’ont pas abouti à ce qu’enfin la majorité de gauche écologiste et citoyenne puisse proposer son candidat à la présidence, celui qui avait obtenu le plus de voix. 

Lors du 3ème tour, la droite a retiré son candidat pour que les voix de droite, des voix du groupe du corrompu et de l’extrême droite soutiennent C. Ferrari qui a ainsi obtenu 62 voix pour être élu comme président d’une nouvelle majorité avec la droite inédite contre 54 voix à Yann Mongaburu et 3 blancs.

Comme il n’y a eu que 3 votes blancs, il y a obligatoirement un membre du groupe du corrompu qui en comporte 4 qui a voté pour Ferrari.

Le reste de l’exécutif et l’ensemble des représentations extérieures seront décidés lors du prochain conseil de métropole du 24 juillet. Mais ce qui s’est passé le 17 juillet a signé la naissance d’une nouvelle majorité qui prend la place de la précédente.

Lire le reste de cet article »