Les destructions d’emplois dépassent les 700 000

Publié le 11 septembre 2020

Le 8 septembre 2020, l’INSEE publie ses estimations concernant l’emploi salarié au deuxième trimestre de 2020. Entre fin mars et fin juin 2020, l’emploi salarié chute de 0,9 %, soit 215 200 destructions nettes d’emplois après −2,0 % (−499 700 emplois) au trimestre précédent. La baisse concerne à la fois le secteur privé (158 200 destructions nettes soit −0,8 %) et la fonction publique qui perd 57 100 emplois (soit −1,0 %).

Au premier trimestre la baisse concernait exclusivement le secteur privé. Sur un an, l’emploi salarié chute de 572 900 (soit −2,3 %) : −513 800 dans le privé et −59 100 dans la fonction publique.

« L’intérim rebondit au deuxième trimestre 2020 : +23,0 % soit +108 100 emplois. Dans cette publication, les intérimaires sont comptabilisés au sein des services marchands, quel que soit le secteur de l’entreprise où ils effectuent leur mission (industrie, construction, services marchands ou non marchands). Dans chacun de ces secteurs, une large part de l’ajustement de court terme à la crise est d’abord passé au premier trimestre par la baisse du recours à l’intérim. Ce recours rebondit au deuxième trimestre alors que, hors intérim, l’emploi salarié baisse au contraire de 1,3 % (−323 400 emplois), davantage qu’au trimestre précédent (−0,7 %).

Sur le champ des « secteurs marchands non agricoles » (industrie, construction et tertiaire marchand), l’emploi salarié est mesuré en série longue trimestrielle depuis fin 1970. Au deuxième trimestre 2020, il chute de 0,8 % sur ce champ après −2,8 % au trimestre précédent, soit −3,6 % sur le semestre. Il s’agit de la plus forte baisse semestrielle enregistrée sur cette série. À titre de comparaison, au coeur de la crise économique de 2008/2009, l’emploi salarié marchand non agricole avait baissé de 1,7 % entre septembre 2008 et mars 2009. »

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