Politique politicienne

Publié le 11 septembre 2020

Un des hommes de main de tout premier plan d’A. Carignon, membre de sa liste à l’élection municipale, vient d’être condamné par le tribunal judiciaire de Grenoble. M. Tarantini qui s’occupe du site internet soutenant depuis des années l’ancien maire corrompu (mais qui n’avait pas de directeur de publication pendant très longtemps) et qui colporte systématiquement des fausses informations mettant en cause de nombreuses personnes, avait mis en cause un agent de la ville concernant son embauche. Il a été condamné pour diffamation à 2 000 € d’amende, 1 500 € de dommages et intérêts et 2 000 € de remboursement de procédure. En plus il devra publier le jugement durant un mois sur le site internet dont il s’occupe. Voilà un alourdissement de son passé judiciaire déjà très fourni. Mais il fera peut-être appel pour reculer un peu la sanction.


Le président (mal élu) de la métropole, Ch. Ferrari devrait prendre une formation accélérée sur la gestion des services publics. Au journaliste (DL du 9 septembre) qui lui demande de réagir à la déclaration du président du SMMAG qui remarquait qu’à cause de ce qui s’est passé à la Métro, il y a 2 mois de retard dans la mise en place de la gratuité des transports publics le week-end, il répond : « Le président du SMMAG avait toute capacité…d’agir sur ce sujet-là. Il n’avait pas besoin de passer par son conseil pour prendre ces décisions ».

Malheureusement c’est totalement faux. Les tarifs d’un service public sont arrêtés non par le président mais par l’assemblée délibérante ! Donc Yann Mongaburu a eu raison de rappeler cette triste réalité dont Ch. Ferrari porte la responsabilité en ayant arrêté, le 17 juillet, la désignation des représentants de la Métro dans les satellites, notamment au SMMAG. Non un président n’est pas tout puissant… L’ancien maire corrompu de Grenoble, qui connait bien la délinquance l’ayant pratiquée à grande échelle, propose que le ministre de l’intérieur lance une expérimentation de gestion directe de certains quartiers de Grenoble par l’État. Lui aussi devrait prendre des formations accélérées sur ce qu’est une expérimentation prévue par la constitution depuis 2003. L’expérimentation permet de déroger à une loi ou un règlement durant un temps limité, mais elle ne permet pas de déroger à la Constitution qui défend la libre administration des collectivités (art. 72). Toute atteinte à la libre administration d’une collectivité serait suspendue sous 48 heures par la justice administrative dans le cadre d’un référé liberté, le Conseil d’Etat ayant reconnu depuis 2001, la libre administration comme liberté fondamentale.

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