Politique politicienne

Publié le 6 novembre 2020
fou

Au Conseil municipal du 2 novembre, Mme Chalas a dit une énormité ce qui est grave pour une députée. Elle affirme que c’est l’Etat qui finance (à 93%) les aides de l’ANRU pour la rénovation urbaine. Depuis des années, l’Etat s’est désengagé de ce financement en obligeant à sa place Action Logement acteur important du logement social (financé par l’ex 1% patronal). Action logement finance à environ 87 % l’ANRU. L’Etat a malheureusement disparu des radars sur ces questions laissant les bailleurs sociaux et les collectivités payer lourdement les investissements. N’oublions pas que le rapport Borloo a été rejeté par Macron, car il était en désaccord avec le renforcement de l’action de l’Etat dans ce domaine pourtant stratégique au niveau social.


La Métro a aussi financé entre 2016 et 2018 le CCIF pour ses permanences juridiques et même deux fois plus que la ville de Grenoble (7500 € au lieu de 3800 €). Pas très courageux, Christophe Ferrari se défausse à ce sujet sur la Ville (voir DL du 3 novembre). Mais il avoue que la Métro ne fait pas « d’instruction complémentaire parce que les demandes proviennent des communes. ». C’est une explication très légère de la part d’un ordonnateur de l’argent public, car c’est lui qui est directement responsable de l’utilisation de l’argent dépensé par la Métro. D’ailleurs il corrige immédiatement en expliquant : ces permanences juridiques, en termes d’accès au droit, avaient alors tout leur sens. Ouf, on aurait pu croire que la Métro avait été manipulée par la Ville.

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