Rapport Stora sur les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie

Publié le 29 janvier 2021

Benjamin Stora a remis le 20 janvier 2021, au Président de la République un rapport sur « Les questions mémorielles portant sur la colonisation et la guerre d’Algérie ». Ce rapport avait été demandé par Macron en juillet 2020 qui souhaite de « s’inscrire dans une volonté nouvelle de réconciliation des peuples français et algériens. Le sujet de la colonisation et de la guerre d’Algérie a trop longtemps entravé la construction entre nos deux pays d’un destin commun en Méditerranée… Aussi, conscient et respectueux de vos engagements, je souhaite pouvoir compter sur votre expérience et votre connaissance intime et approfondie de ces enjeux pour nourrir nos réflexions et éclairer nos décisions, en vous confiant une mission de réflexion « 

Benjamin Stora présente son rapport ainsi :

« Ce rapport aborde plusieurs questions.

D’abord, les traces, survivances, effets des mémoires de la colonisation et de la guerre d’Algérie sur la société française. De l’installation de l’oubli à la séparation des mémoires.

Puis, seront exposés, et discutés, les différents discours des chefs d’Etat français à propos de l’Algérie, du passage des indépendances à nos jours ; avec un bref inventaire des initiatives prises par les sociétés civiles, entre les deux pays.

Dans une dernière partie sont traitées les questions relatives aux archives en général, celle des personnes disparues en 3 particulier, de la connaissance et reconnaissance du fait colonial et de la guerre d’Algérie.

Le rapport présente enfin différentes préconisations à mettre en œuvre pour une possible réconciliation mémorielle entre la France et l’Algérie.

Au moment où la rédaction de ce rapport touchait à sa fin, des attentats meurtriers ont frappé la France, la décapitation du Professeur d’histoire Samuel Paty, et l’assassinat à Nice de trois fidèles dans une Eglise, victimes du terrorisme islamiste. Ces questions, en particulier le rapport entre le travail d’éducation et le surgissement de la violence, sont abordées à la fin de ce travail. A l’heure de la compétition victimaire et de la reconstruction de récits fantasmés, on verra que la liberté d’esprit et le travail historique sont des contre-feux nécessaires aux incendies de mémoires enflammées, surtout dans la jeunesse. »

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