Politique politicienne

Publié le 18 juin 2021
fou

Peu de personnes suivent les débats du conseil municipal de Grenoble. Il faut dire que c’est très impressionnant de voir les leaders des trois oppositions surenchérir sur tous les sujets, très agressifs, toujours hargneux et poursuivant leurs campagnes électorales comme si les prochaines élections municipales allaient se passer dans les semaines qui viennent. La stratégie est de tout faire pour déstabiliser, décrédibiliser, déconsidérer le maire et son équipe et non participer à un débat public qui traite de l’intérêt général local dans les limites des compétences du Conseil municipal données par la loi et conformément à son règlement intérieur. Ce dernier précise que le maire répond aux questions orales et qu’il n’y a pas de débat suite à la réponse du maire. Mais les responsables des oppositions n’entendent pas appliquer les règles et cherchent à poursuivre le débat qu’ils ont démarré avec la question orale et en plus ils s’élèvent avec des trémolos dans la voix lorsque le maire leur coupe la parole pour faire respecter le règlement qui s’applique à tous les élu-es. Il serait judicieux de mettre les questions orales à la fin du conseil, cela éviterait de transformer le conseil municipal en mauvaise pièce de théâtre, avec toujours les mêmes acteurs, ce qui décrédibilise l’action publique.


M. Tarantini, qui était 15ème sur la liste du maire corrompu à l’élection municipale de 2020, est le directeur de publication du site pro-Carignon « Grenoble le Changement ». Diffamer ses adversaires politiques ne lui fait pas peur. Longtemps ce site, en toute illégalité, ne mentionnait pas son directeur de publication, ce qui rendait plus difficile les recours contre ses publications qui sont bourrées de fausses nouvelles. Depuis que M. Tarantini a été condamné pour avoir diffamé un agent de la mairie de Grenoble, il est officiellement le directeur de publication de ce site. Il vient d’être de nouveau condamné en première instance par le tribunal judiciaire de Grenoble, pour diffamation envers Eric Piolle pour une publication mensongère durant la campagne électorale de 2020. La justice le condamne à 3000 € d’amende, 1500 € de dommages et intérêts et 1000 € à verser en plus à Eric Piolle. La publication du jugement devra être mise sur son site internet pendant un an. Il a décidé de faire appel, ce qui suspend ce jugement.


Lors d’une question orale sur les dividendes que versent les SEM à leurs actionnaires, O. Noblecourt justifie le versement de dividendes de GEG à la Métro au fait que cette dernière affecterait cette recette à des actions particulières et que la Ville de Grenoble ne précise pas l’affectation de cette recette dans son budget 2021. Il oublie le grand principe, pour les budgets publics, qui interdit d’affecter des recettes à des actions particulières. Toutes les recettes tombent dans le pot commun et toutes participent à équilibrer l’ensemble des dépenses. Pourquoi donc Grenoble a des oppositions aussi incompétentes sur le fonctionnement d’une collectivité ? A propos de GEG, M. Noblecourt oublie qu’il a participé à des majorités qui ont fixé des tarifs de l’électricité illégaux puisqu’elles faisaient payer aux usagers le coût de l’éclairage public qui devait être payé par la ville. Quand on veut donner des leçons, il faut être irréprochable.


A l’université de Grenoble Alpes, l’actuel président et son prédécesseur (P. Lévy), ne veulent pas que le conseil d’administration (CA) de l’UGA tire les conséquences du jugement du tribunal administratif qui a annulé la procédure d’attribution en 2016 de l’appel à projets initiatives d’excellence (Idex), à la demande du professeur Ph. Cinquin et du syndicat Snesup-FSU. Dans une lettre ouverte le professeur demande la démission collective du CA de l’UGA : « Trop, c’est trop ! Vous avez rompu le contrat de confiance qui lie les personnels de l’UGA à leurs plus hautes instances, en refusant de tirer les conséquences qui s’imposent des multiples manquements à la déontologie survenus dans le processus de sélection du programme phare de l’initiative d’excellence (Idex) grenobloise, son “Cross Disciplinary Programm” (CDP2016), puis dans l’examen par les plus hautes instances de l’UGA du signalement de ces manquements ».

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