L’impact de la pollution atmosphérique sur la santé dans l’agglomération

Publié le 15 octobre 2021

Publication d’une étude réalisée par Santé publique France Auvergne-Rhône-Alpes, intitulée « Evaluation quantitative d’impact sur la santé (EQIS) de la pollution de l’air ambiant en région Auvergne-Rhône-Alpes. Octobre 2021 ».

Cette étude confirme et précise les nombres de décès attribuables aux particules très fines (PM2,5) et à l’oxyde d’azote (NO2), au niveau de la Région, des différents territoires, dont ceux de la métropole grenobloise ainsi que pour les villes de plus de 20 000 habitants.

L’impact est très massif, dans la région 7 % de la mortalité de la région est attribuable à l’exposition à long terme aux particules fines (environ 4 300 décès par an). La part attribuable au NO2 est de 3 % de la mortalité annuelle et l’ozone serait responsable chaque année, chez les personnes âgées de 65 ans et plus, de 0,6 % des hospitalisations pour causes respiratoires et de l’ordre de 1 % des hospitalisations pour causes cardio-vasculaires.

A Grenoble, annuellement, 123 décès sont attribuables pour la pollution aux particules fines et 59 au NO2. Pour la Métro ce sont respectivement 448 et 196 décès attribuables aux particules et à l’oxyde d’azote.

« La pollution atmosphérique constitue un enjeu environnemental majeur pour la santé, en France et dans le monde. De nombreuses études toxicologiques et épidémiologiques mettent en évidence les multiples effets néfastes de la pollution de l’air extérieur sur la santé.

Une évaluation quantitative des impacts sur la santé de la pollution de l’air ambiant a été réalisée dans la région Auvergne-Rhône-Alpes pour permettre aux acteurs locaux, en fournissant des résultats à différentes échelles géographiques, de mesurer les bénéfices potentiels de l’amélioration de la qualité de l’air sur la mortalité et différents indicateurs de santé sur leur territoire. Il s’agit de la première étude de ce type réalisée à l‘échelle d’une région en France.

Pour estimer l’exposition moyenne de la population à la pollution de l’air dans toutes les communes de la région, les concentrations en particules fines PM2,5, NO2 et ozone issues d’une modélisation à fine échelle (période 2016-2018) ont été reliées à des données de population.

L’étude montre que 7 % de la mortalité de la région est attribuable à l’exposition à long terme aux particules fines, polluant traceur de sources multiples, soit environ 4 300 décès par an. Les résultats concernant la morbidité montrent que plus de 4 % des cancers du poumon, 6 % des accidents vasculaires cérébraux et 5 % des recours aux urgences pour asthme chez les enfants sont attribuables à l’exposition chronique aux particules fines. La part attribuable au NO2, polluant traceur du trafic routier, s’élève à un peu moins de 2 000 décès soit 3 % de mortalité annuelle et l’ozone serait responsable chaque année, chez les personnes âgées de 65 ans et plus, de 0,6 % des hospitalisations pour causes respiratoires et de l’ordre de 1 % des hospitalisations pour causes cardio-vasculaires.

Ces résultats confirment l’impact important de la pollution de l’air ambiant pour la santé de la population de la région et tout l’intérêt de renforcer les actions d’amélioration de la qualité de l’air notamment au niveau local. »

Mots-clefs : ,

Le commentaires sont fermés.