Retraites, après le 7 février, une mobilisation encore plus forte le 11 et le 16 février

Publié le 10 février 2023

Le gouvernement ne sait plus comment sortir de l’impasse dans laquelle il s’est lui-même enfermé. Alors que la réforme devait être juste les démonstrations quotidiennes démontrent que ce n’est pas le cas (notamment pour les carrières longues et les femmes). Alors changement de discours, la réforme n’est plus juste, mais obligatoire financièrement.

Ces changements de discours et les mobilisations populaires contre la réforme, prouvent que le gouvernement a perdu la bataille de l’opinion. Il s’efforce maintenant de raccourcir les débats au parlement, car il perçoit bien que la majorité lui échapperait, si le débat parlementaire était mené avec sincérité sur le fond du dossier des retraites.

Chaque jour il est démontré que cette obligation financière n’existe pas et même si elle existait, des solutions autres que l’augmentation à 64 ans de l’âge légal sont possibles. En plus des experts scientifiques de la démographie indiquent que la réforme se fonde sur des prévisions démographiques fausses qui majorent le déficit prévisible, voir par exemple la démonstration d’Hervé Le Bras dans Le Monde du 5 février.

Une autre prise de position négative par rapport à ce projet de réforme des retraites : le Conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) destinataire pour avis du projet de loi, a émis un avis défavorable au texte dont il était saisi. Les représentants de l’État n’ont pas pris part au vote.

La seule raison qui reste à cette réforme, c’est que « Jupiter Macron » veut montrer que c’est lui le grand chef et qu’il décide de tout. La mobilisation populaire doit tout simplement lui rappeler que la démocratie n’est plus une monarchie, même déguisée sous une apparence républicaine. Les député.e.s des partis politiques qui voteront cette loi, doivent savoir que leur choix 2023 ne sera pas oublié lorsqu’ils-elles seront rappelé.e.s devant les urnes.

La pétition va bientôt atteindre le million de signatures.

Communiqué de l’intersyndicale qui appelle à amplifier la mobilisation le samedi 11 février :

« Le gouvernement et les parlementaires ne peuvent pas être sourds à cette mobilisation puissante

Avec près de 2 millions de manifestants, ce 7 février a confirmé, s’il était encore nécessaire, la très forte détermination à refuser le projet de réforme des retraites présenté par le gouvernement.

Depuis le 19 janvier, des millions de travailleurs et travailleuses, du public comme du privé, jeunes et retraité.e.s, de plus en plus exaspérés de ne pas être entendus par le Gouvernement, se sont mobilisé.e.s, par la grève et/ou ont manifesté sur l’ensemble du territoire.

La population soutient plus que jamais la totalité des organisations syndicales professionnelles et de jeunesse qui s’oppose au recul de l’âge légal de départ à 64 ans et à l’allongement de la durée de cotisations. Plus de 9 travailleurs sur 10 rejettent la réforme, plus des 2/3 de la population soutiennent les mobilisations.

De nombreux experts se font entendre pour dénoncer l’injustice et la brutalité de cette réforme. Ils pointent des éléments justificatifs insuffisants, peu quantifiés voire erronés.

Une démocratie qui fonctionne se doit d’être à l’écoute de la position largement majoritaire de la population qui s’oppose à cette réforme. Face à un gouvernement toujours sourd, alors que l’examen du projet de loi a débuté hier à l’Assemblée nationale, les parlementaires doivent prendre leurs responsabilités en rejetant ce projet de loi.

L’intersyndicale appelle toute la population à manifester encore plus massivement le samedi 11 février sur l’ensemble du territoire pour dire non à cette réforme. D’ici là, elle invite à interpeller les députés et sénateurs et à multiplier les actions, initiatives, réunions ou assemblées générales partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d’étude, y compris par la grève.

L’exécutif portera l’entière responsabilité des suites de ce mouvement social inédit par son ampleur et désormais ancré dans le paysage social. Le gouvernement doit retirer son projet sans attendre la fin du processus parlementaire.

L’intersyndicale annoncera le samedi 11 février les suites de cette mobilisation. »

Mots-clefs : , ,

Le commentaires sont fermés.