Retraites : la mobilisation sociale s’accentue, c’est l’heure du retrait ! Rendez-vous le 28 mars

Publié le 24 mars 2023

L’intersyndicale appelle à une nouvelle journée de manifestations et de grèves le mardi 28 mars.

Lundi 20 mars, l’Assemblée Nationale n’a pas adopté les motions de censure déposées, dont celle dite trans-partisane proposée par monsieur de Courson. Cette motion trans-partisane a obtenu 9 voix de moins que la majorité absolue de l’Assemblée nationale, un score très important qui augure que Jupiter Macron aura de plus en plus de mal à faire passer ses réformes concoctées dans des petits cercles restreints.

Dans l’immédiat, l’utilisation abusive du 49-3 a radicalisé la contestation et les mobilisations se poursuivent et s’accélèrent. Malheureusement la multiplication des témoignages de violences policières démontre que la stratégie du maintien de l’ordre retombe dans des excès inacceptables que nous condamnons et espérons voir sanctionnés.

Pour essayer de se sortir de la tourmente, le chef de l’Etat a mis en scène une menace politique contre la démocratie et la République. « On ne peut accepter ni les factieux, ni les factions », ce sont les mots qu’il employait déjà au temps de la crise des « gilets jaunes » et avec un mépris très profond des corps intermédiaires notamment des syndicats et des manifestants qui ne sont pour lui qu’une foule.

Le jeudi 23 mars a montré que le mouvement social était toujours très mobilisé.

Une bataille institutionnelle s’engage , car les parlementaires de la NUPES en particulier ne vont pas s’en tenir là. : recours des oppositions au Conseil constitutionnel pour sanctionner à la fois la méthode employée pour faire voter en accéléré la loi (article 47-1 de la Constitution),  le contenu même des articles et éventuellement le véhicule législatif de départ lui-même ,  une modification de la Loi de Finances de la Sécurité Sociale, cet artifice n’ayant peut être pas de vraisemblance au vu de la quantité d’articles non budgétaires.

Parallèlement les députés ont déposé une proposition de loi visant à affirmer que l’âge légal de départ à la retraite ne peut être fixé au-delà de 62 ans ainsi que la proposition d’un référendum d’initiative partagée (RIP) : si celui-ci est accepté par le Conseil constitutionnel il deviendra une autre forme de mobilisation des électeurs. Il faudrait environ 4,9 millions de signatures en moins de 9 mois, pour que cette proposition de loi soit déposée au parlement (qui peut très bien refuser cette proposition) ou que le Président de la République organise un référendum sur cette proposition. Donc ce n’est pas un moyen de blocage absolu, mais si 4,9 millions d’électeurs signent cela aura un très grand poids vis-à-vis des parlementaires. Nous nous engageons à faire signer la proposition si le RIP est reconnu constitutionnel.

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