L’acceptabilité sociale des transitions

Publié le 20 octobre 2023

Un sondage de l’IFOP pour l’association Intercommunalité de France donne des résultats intéressants sur l’état de l’opinion. L’enquête a été menée du 1er au 4 septembre 2023 auprès d’un échantillon de 1 507 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération.
Elle montre que la transition écologique est un sujet d’opinion très fort parmi les Français, la grande majorité d’entre eux (85% ; dont 46% parmi les habitants d’agglomération parisienne) déclarent que l’adaptation de notre société, de notre économie et de nos modes de vie au changement climatique doit être une priorité et presque autant prévoient d’être impactés directement par ses conséquences dans les dix prochaines années (82% ; dont 43% parmi les moins de 35 ans).

« La restriction de la circulation des véhicules les plus polluants dans les zones à faibles émissions (ZFE) est reçue favorablement par une majorité des Français (62%), néanmoins l’adhésion à la création de ces zones est différente selon l’environnement où l’on habite : plus favorablement dans l’agglomération parisienne (71%), mais moins favorablement dans les communes rurales (52%). Confrontés à d’autres mesures importantes liées à la lutte contre le changement climatique, les Français se déclarent majoritairement en faveur des restrictions en cas de pénuries d’eau (85%), de l’objectif de zéro artificialisation des sols (87%), ainsi qu’à la tarification incitative de la collecte des déchets, mais dans une moindre mesure (62%). D’autre part, les Français disent ne pas être assez informés sur la conduite à tenir en cas d’évènement climatique extrême (à 61%).

Concernant le consentement des Français à l’effort nécessaire à la transition écologique, près de cinq personnes sur dix (52%) disent avoir la capacité de favoriser les modes de déplacement doux, initiative particulièrement partagée par les habitants de l’agglomération parisienne (65%), mais qui semble impossible à mettre en œuvre parmi ceux qui habitent dans des communes rurales (23%). En dehors de l’initiative citoyenne, l’Etat est désigné par plus de deux tiers des Français (69%) comme devant être à l’origine du financement de ces initiatives, suivi par les collectivités locales (38%) puis les entreprises (38%). La transition climatique étant synonyme de nouvelles dépenses pour les ménages, comme l’isolation des logements, les aides à la transition écologique devraient selon les Français concerner la totalité des ménages (67%) plutôt que les seules personnes vulnérables (33%).

L’opinion des Français au sujet de l’action politique met en avant la France (64%) comme étant l’échelle territoriale la plus adaptée et la plus pertinente pour agir sur les enjeux liés à la transition écologique et énergétique, suivie par l’Europe (46%), la région (34%), le département (24%) puis l’intercommunalité (19%). L’adaptation de l’offre politique en vue des prochaines élections est jugée déterminante chez les Français (67%), encore plus en agglomération parisienne (74%) que dans les communes rurales (64%). »

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