Les mensonges de la Ministre de l’Education Nationale n’en finissent pas. Concernant le rapport sur l’établissement privé Stanislas : « je vais être très claire, ce rapport d’inspection n’est pas sur mon bureau », déclarait Amélie Oudéa-Castéra vendredi 12 janvier au micro de Mediapart. Si la ministre affirme ne pas l’avoir, le rapport a pourtant été remis au ministère de l’éducation le 1er août dernier. Depuis, Gabriel Attal comme Amélie Oudéa-Castéra refusent de le rendre public. Mediapart le publie en intégralité. Le portrait dressé de cet établissement privé sous contrat du VIe arrondissement de Paris, où sont scolarisés les trois enfants de la ministre, est édifiant. Quatre inspecteurs ont été saisis en mai 2023, après les révélations de Mediapart sur l’établissement, et ont auditionné 106 personnes avant de remettre leurs conclusions cet été. Ce rapport de trente pages montre que l’établissement, qui compte des classes de maternelle, primaire, collège, lycée et classes préparatoires, ne respecte pas la loi en obligeant tous ses élèves à suivre une heure hebdomadaire de catéchèse (l’enseignement de la religion catholique), de la maternelle aux classes prépa. Dans ces cours, des intervenant·es tiennent des propos homophobes, anti-avortement, font la promotion des thérapies de conversion et demandent à « pardonner aux violeurs »…
A peine arrivé, le nouveau gouvernement des communicants se prend les pieds dans le tapis. Le 1er ministre se sentant obligé d’agir, d’agir et d’agir… promet lors de la visite au CHU de Dijon qu’il y aura 32 milliards supplémentaires pour les hôpitaux. Erreur ! la somme (en fait 30 milliards) a déjà été votée dans la loi de programmation des finances publiques, ça a donc fait pschitt. Le ministère a été obligé de rétropédaler en indiquant que les déclarations de Gabriel Attal correspondent à « la hausse du budget de la branche maladie qui a été adoptée dans la dernière loi de financement de la Sécurité sociale » Faux, c’est la loi de programmation des finances publiques (LPFP) qui fixe une trajectoire pour les cinq ans à venir. A l’article 18, la trajectoire d’évolution de l’objectif des dépenses d’assurance maladie prévoit entre 2023 et 2027 une augmentation de ces dépenses de 30 milliards d’euros (et non 32). Il ne s’agit pas d’ailleurs du budget de l’hôpital seul mais de l’ensemble des dépenses prévisionnelles d’assurance maladie, la médecine de ville constituant le premier poste de dépenses ...
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