La crise du bâtiment s’amplifie, mois après mois

Publié le 8 mars 2024

La chute vertigineuse du nombre de logements commencés se poursuit, la même situation se déroule pour la construction de locaux, pouvant avoir des conséquences lourdes sur l’emploi dans ce secteur, Au troisième trimestre 2023, dans un contexte de resserrement des crédits à l’habitat, la conjoncture de l’immobilier en France continue de se détériorer.

La poursuite de la hausse rapide des taux d’intérêt et les restrictions d’accès au crédit immobilier accentuent la baisse de la production de crédits nouveaux.

Dans le neuf, les mises en chantier comme la commercialisation des logements atteignent des niveaux historiquement bas. Dans l’ancien, la baisse du nombre de transactions se poursuit, et celle des prix se confirme.
L’emploi poursuit sa diminution dans l’activité immobilière et le bâtiment. Les perspectives d’activité continuent de se dégrader dans le neuf, notamment dans la promotion immobilière, et d’être bien orientées dans l’entretien-amélioration.

En janvier 2024, les autorisations de créations de logements diminuent et s’établissent à 31 800 (- 1 % par rapport à décembre). Le nombre de logements autorisés se situe 17 % en dessous de son niveau moyen des douze mois précédant le premier confinement, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS-CJO).
Dans le même temps, 22 000 logements auraient été mis en chantier, soit 3 000 de moins qu’en décembre (- 12 %). Le nombre de logements commencés en janvier 2024 serait inférieur de 32 % à leur nombre en moyenne au cours des douze mois précédant la crise sanitaire.
De février 2023 à janvier 2024, la construction de 369 300 logements a été autorisée, soit 113 000 de moins que lors des douze mois précédents (- 23,4 %) et 19,9 % de moins qu’au cours des douze mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020). Il s’agit du plus faible total depuis le début de la série en 2000.


Mesurées sur douze mois, les ouvertures de chantier sont estimées à 291 100 logements soit 94 900 de moins (- 24,6 %) qu’entre février 2022 et janvier 2023, et 25,2 % de moins qu’au cours des douze mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020). C’est également le plus faible cumul sur douze mois observé depuis 2000.

De novembre 2023 à janvier 2024, les enregistrements d’autorisation à la construction de locaux non résidentiels s’élèvent à 8,6 millions de m² et sont en recul (- 14,7 %) par rapport à la même période un an plus tôt.
Sur ces trois mois, 5,3 millions de m² de locaux non résidentiels ont été mis en chantier, en baisse (- 11,2 %) par rapport à la même période un an plus tôt.
Sur douze mois, de février 2023 à janvier 2024, les autorisations de locaux non résidentiels enregistrées s’élèvent à 37,2 millions de m² et décroissent (- 8,0 %) par rapport aux mêmes douze mois un an plus tôt.
Durant cette même période, avec 22,1 millions de m², les enregistrements de mises en chantier régressent (- 14,7 %) par rapport aux douze mois précédents.

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