Sans aucune surprise, la candidate macroniste l’emporte au deuxième tour en absence d’une triangulaire ; elle récupère toutes les voix centristes de droite et d’extrême droite, qu’elle a acceptées sans problème et atteint 64,3% des exprimés. La participation a été très faible (38,25%).

Lyes Louffok augmente sensiblement son score du premier tour en gagnant 7,4 points entre les deux tours ce qui est considérable. H. Prévost n’aurait jamais été élu en juillet 2024 sans une triangulaire. Cette circonscription est de droite et le reste.

Le potentiel de voix que pouvait obtenir Lyes Louffok au 2^ème tour si on ajoutait ses voix du premier tour avec celles de la candidate écologiste et les candidats d’extrême gauche était de 11216 voix or il atteint 11211voix entre les deux tours ! Il a obtenu le maximum de ce qu’il pouvait atteindre.

Le deuxième tour était donc totalement joué dès le premier et le recul du Nouveau Front Populaire (NFP) de 12 points entre juillet 2024 et janvier 2025 n’a pas été rattrapé, 

Une analyse bureaux par bureaux sur Grenoble montre que c’est au niveau de la participation que le recul du NFP s’explique principalement.

Au deuxième tour, H. Prévost obtenait sur Grenoble 17 312 voix, Lyes Louffok aurait obtenu 15 500 voix si la participation avait été la même dans les bureaux de vote et si l’abstention touchait tous les électorats de la même façon. Il y a donc un léger recul de 10 % de l’électorat NFP, qui s’explique par l’absence de dynamique nationale lors d’une élection partielle et les querelles internes qui minent l’unité. Le recul du NFP est plus marqué dans les bureaux où la droite est plus présente car elle a réussi à mieux mobiliser son électorat et augmenter un peu la participation.

Peut-on tirer des conséquences politiques de cette élection partielle qui ne représente pas une image exacte et fiable de rapports de force politiques en raison de l’effondrement de la participation.

L’ADES avait fait une analyse de l’évolution de la participation aux élections municipales à Grenoble depuis de longues années. Lors des élections municipales, la participation diminue systématiquement dans les quartiers populaires, c’est un fait qu’il faut prendre très au sérieux. Le fait que le NFP a atteint juste 50 % le 19 janvier n’est pas un signal positif pour la gauche et les écologistes à Grenoble. En 2026, il faudra réaliser l’unité la plus large sur un projet mobilisateur et novateur.

Mots-clefs : analyses électorales, élections, grenoble

Cet article a été publié le vendredi 24 janvier 2025 à 11 h 43 min et est classé dans Le Rouge & le Vert Hebdo, Politique. Vous pouvez en suivre les commentaires par le biais du flux RSS 2.0. Les commentaires et pings sont fermés.