Les licenciements à la plateforme chimique vont s’amplifier si l’Etat ne bouge pas

Publié le 24 janvier 2025

L’effet domino est en train de se mettre en place sur la plateforme chimique du sud grenoblois de Pont de Claix à Jarrie. Après Vencorex, à Pont de Claix, qui abandonne sa fabrication de sel en supprimant 450 postes, c’est la direction d’Arkema qui propose de licencier 154 salariés à Jarrie, sur un total de 344 et ce avant fin 2025. Donc presque 50% de suppression de postes. 

Les salarié.es l’ont appris le 21 janvier lors d’un Comité Social Economique qui se tenait au siège d’Arkema France. Ils craignaient cette situation et s’étaient mis en grève.

Arkema dépend de Vencorex pour fabriquer le chlore et ses dérivés à partir du sel, mais Vencorex a décidé d’abandonner cette production et cette partie de son activité sera peut-être liquidée en mars 2025 après le jugement du Tribunal de commerce de Lyon.

Ce sont plus de 600 emplois directs qui sont menacés par les décisions des deux entreprises internationales, avec tous les drames associés à ces pertes d’emplois et les conséquences sur les activités locales.

Le mercredi 22 janvier une manifestation est organisée par la CGT devant le ministère de l’économie à Bercy, manifestation où de nombreux élu-es de l’agglomération grenobloise sont présent.es et sont reçus par le ministre de l’industrie M. Ferracci. Ils défendent une nationalisation temporaire de Vencorex, ce qui éviterait le château de cartes de s’écrouler et donnerait du temps à une réorganisation des activités de la plateforme chimique. C’est ce qui avait été fait il y a quelques années pour sauver le chantier naval de Saint Nazaire et qui avait bien fonctionné.

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