
Le député Jérémie Iordanoff (NFP Ecologiste) de la 5ème circonscription de l’Isère, qui comprend notamment le Grésivaudan a vertement réagi à la décision du groupe Carlsberg de fermer définitivement l’usine des sirops Teisseire de Crolles en avril 2026, alors qu’il l’avait acheté récemment. Cette usine de production a été construite à Crolles en 1971. Un syndicaliste CGT interroge : « Comment notre entreprise, aujourd’hui, peut-elle être endettée à hauteur de 24 millions d’euros, alors qu’elle n’a jamais connu dans toute son histoire un seul exercice fiscal négatif ? Au 30 septembre 2024, on avait 120 millions d’euros de trésorerie. Où sont passés les 144 millions d’euros ? On est dans une stratégie capitaliste ».
Voici le communiqué du député :
« Teisseire a annoncé par la voix de son Président, Monsieur Christophe Garcia, son intention de fermer le site historique de Crolles d’ici avril 2026. C’est un véritable choc pour les 205 salariés, leurs familles et l’ensemble du territoire du Grésivaudan.
Cette décision, présentée comme inévitable par le groupe Carlsberg (propriétaire de Teisseire depuis 2022), s’inscrit malheureusement dans un scénario trop connu : un grand groupe international rachète une entreprise française emblématique, l’affaiblit et finit par annoncer la fermeture du site pour des raisons économiques qu’il a lui-même contribué à créer.
Aujourd’hui, ce sont les salariés de Crolles qui paient le prix de ces choix stratégiques. Je tiens à leur exprimer toute ma solidarité.
La préservation de l’emploi et du patrimoine industriel local doit être la priorité.
Je resterai mobilisé aux côtés des salariés, des élus locaux et des acteurs économiques afin que Teisseire, symbole du savoir-faire français depuis plus de 300 ans et du dynamisme industriel de l’Isère ne devienne pas une simple ligne comptable dans la stratégie d’un grand groupe.
La mobilisation de tous est indispensable pour inverser cette logique de désindustrialisation et préserver l’avenir économique de notre territoire. »
Il y aurait beaucoup de choses à dire et à faire d’une fabrication agroalimentaire de qualité, alternative à la consommation de sodas très sucrés et plein d’additifs (lorsqu’on apprend à le doser), qui a une valeur patrimoniale dans les bistrots et les familles, et qui offre un débouché très intéressant aux producteurs de fruits depuis plus de 200 ans. Cela dit quelque chose de la relation très distendue qu’a l’économie industrielle avec l’agriculture.
