Energies renouvelables, un rapport critique de la Cour des Comptes

Publié le 26 avril 2018

Le 18 avril, la Cour des comptes publie un rapport (demandé par la commission des finances du Sénat) sur la politique de soutien au développement des énergies renouvelables qui manque d’efficacité par manque de cohérence et de transparence.

La Cour note un déploiement significatif des énergies renouvelables (EnR) au cours de la dernière décennie, la part dans la consommation finale d’énergie est passée de 9,2% en 2005 à 15,7% en 2016, l’objectif étant de passer à 23% dès 2020. Mais le tissu industriel français a peu profité de ce développement et des efforts financiers, faute d’avoir établi une stratégie claire et des dispositifs de soutien stables et cohérents.

« La Cour a analysé la politique de soutien au développement des énergies renouvelables. Accusant du retard dans la réalisation des objectifs très ambitieux qu’elle s’est fixée, la France a peu fait profiter son tissu industriel du déploiement des énergies renouvelables. Les moyens financiers mobilisés par l’Etat – principalement au bénéfice des énergies renouvelables électriques – sont pourtant conséquents (5,3 Md€ en 2016), croissants et déséquilibrés entre les différentes filières de production. Le Parlement est également insuffisamment associé à la définition des objectifs de cette politique publique et des charges budgétaires qu’elle génère. L’actualisation de la programmation pluriannuelle de l’énergie en 2018 doit permettre l’émergence d’une stratégie énergétique plus concertée et cohérente. Celle-ci doit préalablement reposer sur le calcul et la mise en évidence du coût complet du mix énergétique envisagé et des soutiens qu’il induirait. La Cour propose deux orientations et formule six recommandations à cet effet. »

La Cour rappelle que la politique de soutien aux EnR repose principalement sur deux leviers, celui des subventions et des avantages fiscaux, et celui de la taxation des énergies fossiles. Les EnR électriques bénéficient de subventions d’exploitation au travers d’obligations d’achat et de mécanismes de compensation tandis que les EnR thermiques reçoivent des subventions d’investissement par le biais du fonds chaleur, et bénéficient de dispositifs fiscaux tels que le crédit d’impôt pour la transition énergétique.

Pour lire le rapport, cliquez ici.

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