Bilan démographique de la France : la fécondité baisse depuis quatre ans

Publié le 8 mars 2019

Comme chaque année, l’INSEE publie le résultat de ses enquêtes sur la démographie du pays. Au 1er janvier 2019, la France compte près de 67 millions d’habitants. Au cours de l’année 2018, la population a augmenté de 0,30 %. Comme les années précédentes, cette progression est principalement due au solde naturel (+ 144 000 personnes), différence entre les nombres de naissances et de décès, bien que ce solde soit historiquement bas.

En 2018, 758 000 bébés sont nés en France, soit 12 000 de moins qu’en 2017. Il s’agit de la quatrième année consécutive de baisse. L’indicateur conjoncturel de fécondité s’établit à 1,87 enfant par femme en 2018. Il recule depuis quatre ans, mais la baisse ralentit. Il retrouve son niveau de 2002. La France reste encore en 2016 le pays le plus fécond de l’Union européenne.

En 2018, le nombre de décès s’établit à 614 000, soit 8 000 de plus qu’en 2017. L’espérance de vie à la naissance s’établit à 85,3 ans pour les femmes et 79,4 ans pour les hommes. La France est l’un des pays européens où les femmes vivent le plus longtemps, alors qu’elle n’est qu’en neuvième position pour les hommes.

En 2018, 235 000 mariages ont été célébrés, dont 6 000 entre personnes de même sexe. En 2017, pour la sixième année consécutive, le nombre de Pacs a augmenté pour atteindre 194 000.

Il faut noter en plus que l’espérance de vie stagne depuis quelques années et qu’il y a des différences très importantes d’espérance de vie entre hommes et femmes et en fonction des revenus :

« L’espérance de vie par niveau de vie : chez les hommes, 13 ans d’écart entre les plus aisés et les plus modestes

Plus on est aisé, plus l’espérance de vie est élevée. Ainsi, parmi les 5 % les plus aisés, l’espérance de vie à la naissance des hommes est de 84,4 ans, contre 71,7 ans parmi les 5 % les plus pauvres, soit 13 ans d’écart. Chez les femmes, cet écart est plus faible : 8 ans séparent les plus aisées des plus pauvres. Aux alentours d’un niveau de vie de 1 000 euros par mois, 100 euros supplémentaires sont associés à 0,9 an d’espérance de vie en plus chez les hommes et 0,7 an chez les femmes, tandis que l’écart n’est plus que de 0,3 an et 0,2 an aux alentours d’un niveau de vie de 2 000 euros par mois.

Les femmes ont une espérance de vie plus élevée que les hommes (6 ans en moyenne). Elles vivent même en général plus longtemps que les hommes les plus aisés : celles dont le niveau de vie se situe parmi les 70 % les plus aisées ont une espérance de vie plus longue que les hommes parmi les 5 % les plus aisés.

Les personnes les plus aisées ont plus souvent un diplôme du supérieur, mais cela n’explique qu’en partie les écarts d’espérance de vie selon le niveau de vie. Avec ou sans diplôme, plus on est aisé, plus l’espérance de vie augmente. »

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