L’indispensable unité de la gauche et des écologistes aux élections

Publié le 7 février 2025

La gauche et les écologistes représentent seulement un tiers des électrices et des électeurs au niveau national. Pour progresser et revendiquer le pouvoir, elle doit d’abord assurer son unité et être capable de rallier à elle de nombreux électeurs et électrices qui l’ont abandonné, en s’abstenant ou en changeant leurs votes déçus par son incapacité à améliorer leur sort. Cet élargissement demande une grande adaptation locale, ce que les états-majors nationaux ont beaucoup de mal à apprécier. C’est pourquoi l’ADES milite pour que l’union à la base soit déterminante, et donc que ce soit les accords locaux qui soient validés par les états-majors nationaux.

L’unité est nécessaire mais souvent pas suffisante, on l’a vu lors de l’élection législative partielle en Isère en janvier 2025, dans une circonscription traditionnellement à droite.

L’unité est absolument nécessaire et le résultat de l’élection municipale partielle à Villeneuve Saint Georges du 2 février 2025 nous le rappelle brutalement. Dans un territoire largement de gauche, c’est un cinglant rappel que seule l’unité de la gauche et des écologistes peut permettre de gagner. La liste menée par le député insoumis Louis Boyard qui était, alors légèrement en tête des listes de gauche et écologistes au premier tour et avait la responsabilité de créer une liste unitaire au deuxième tour, n’a pas su le faire pensant qu’elle pourrait gagner seule, vu les résultats très importants de LFI aux élections précédentes. Une liste d’union aurait sans grande difficultés gagné cette commune, le Nouveau Front Populaire ayant obtenu 55,9 % au premier tour de la législatives de 2024 et plus de 60 % au deuxième tour.

Louis Boyard aurait dû se méfier du faible score qu’il avait fait au 1er tour de cette élection municipale (25%) par rapport au score de la liste LFI aux européennes (39,2%) et comprendre que l’unité était indispensable pour gagner. C’est le responsable de la liste qui a la responsabilité personnelle de valider ou non une liste d’union, c’est la loi (article L264 du code électoral), donc inutile de reporter l’échec sur les autres.

Autre leçon à méditer pour les prochaines élections municipales de mars 2026 : il est beaucoup plus efficace de construire l’unité avant le 1er tour en élaborant un programme en capacité d’avoir l’accord du maximum de mouvements de gauche et écologistes, plutôt que de négocier à la va-vite entre les deux tours alors qu’il n’y apratiquement qu’une journée pour le faire. Une réalité à prendre aussi en compte, c’est qu’une élection municipale ne peut être comparée à des élections européennes ou des législatives, les critères de sélection étant assez différents pour choisir un-e maire, un-e élu-e municipal-e ou des député-es.

Mots-clefs : , ,

Le commentaires sont fermés.