
Suite à la liquidation judiciaire de Vencorex qui a supprimé de nombreux emplois, Solvay Energies qui gère la fourniture et la répartition des énergies et fluides nécessaires au bon fonctionnement du process industriel, souhaite se désengager du site de Pont-de-Claix. Ses activités portent sur l’exploitation et la maintenance d’un réseau de vapeur, d’un réseau d’électricité et de gaz, d’une unité de production d’eau déminéralisée et de turbines à gaz.
La ville de Grenoble et la métropole sont actionnaires de deux SEM (société d’économie mixte) : Compagnie de Chauffage Intercommunale de l’Agglomération Grenobloise (CCIAG) et Gaz et Électricité de Grenoble (GEG). Elles se sont rapprochées de la société R-CUE/Priméo (un groupe suisse, comprenant entre autres une société de production d’énergies renouvelables et une entreprise de distribution implantées en France) pour construire une offre de reprise de l’exploitation de ces actifs de distribution d’énergie de Solvay.
Les actionnaires de ces 3 sociétés ont décidé de créer une filiale où chacune aura 33% des parts pour prendre la suite de Solvay Energies. Il faut donc l’accord des conseils de Métro et de Grenoble.
Voilà ce qu’indique les délibérations de la métropole et de Grenoble qui seront discutées respectivement le 26 septembre à la Métro et le 29 septembre à Grenoble
« Le site présente un intérêt notable en raison de sa vaste superficie, de son important patrimoine industriel et de ses infrastructures bien développées et accessibles, offrant ainsi un potentiel significatif.
De plus, la CCIAG dans le cadre de la délégation du réseau de chauffage urbain principal, est liée à Solvay par une convention d’échange de chaleur et bénéficie, à ce titre, de droits de préemption sur les actifs de Solvay.
La reprise de l’exploitation de ces actifs de distribution d’énergie pourrait permettre au réseau de chauffage urbain principal de continuer à être alimenté par la chaleur fatale de la plateforme.
Dans le futur, de nouvelles activités pourraient être développées sur le foncier disponible de la plateforme notamment en matière de stockage de l’électricité dans des champs de batteries ou de développement de l’activité hydrogène.
Conscients des risques sociaux, environnementaux et techniques, de ce projet, les 3 partenaires mènent les vérifications nécessaires (audits et évaluations juridiques, financiers, techniques, environnementaux, RH…) à la maîtrise de ces risques et à la construction d’une offre sécurisée. Cette offre sera renforcée par des conditions suspensives usuelles (titre de propriété, risques environnementaux, les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE)…), ainsi que par des conditions liées au maintien des activités des clients et aux procédures initiées par les instances représentatives du personnel.
Le modèle économique du projet repose sur le fait que Solvay s’engagerait à verser un forfait d’accompagnement et soutien à la reprise d’activité) en contrepartie de la reprise des actifs.
Pour sa mise en œuvre, il est envisagé que les 3 associés créent une société détenue à parts égales, chacun détenant soit 33 % du capital, lequel serait fixé à un montant de 150 000 €… »
Les deux assemblées délibérantes vont approuver :
- la prise de participation de Gaz Électricité de Grenoble (GEG) dans une société qui reste à créer pour porter le projet de reprise des actifs de distribution d’énergie du site de Pont-de-Claix ;
- la prise de participation de la Compagnie de chauffage (CCIAG) dans une société qui reste à créer pour porter le projet de reprise des actifs de distribution d’énergie du site de Pont de Claix. »