
Face à la politique austéritaire gouvernementale, les collectivités souffrent et en particulier la métropole a dû faire de très importants efforts de réduction de ses dépenses de fonctionnement pour boucler son budget 2025, en évitant de diminuer les dépenses sociales. Pourtant il y avait des possibilités de trouver quelques recettes supplémentaires par de faibles augmentation d’impôts. La Métro a un taux de taxe foncière très bas par rapport aux autres métropoles. Le Groupe UMA (gauche, écologiste, citoyenne) avait proposé il y a plusieurs années de l’augmenter légèrement, mais cela a été refusé. Pour la CFE (Cotisation foncière des entreprises) qui pouvait être augmentée, elle ne l’a été que partiellement. A l’occasion du vote sur la Décision Modificative au dernier conseil de métropole, le groupe UMA a proposé d’augmenter un peu la CFE ce qui était une augmentation très légère mais qui aurait donné un peu d’air aux finances métropolitaines, 0,6 M€ de plus.
Les coprésident-es du groupe (Chloé Pantel, Lionel Coiffard, Laurent Amadieu) ont fait un communiqué de presse le 26 septembre pour rappeler cette nécessité de donner un peu d’air aux finances métropolitaines sachant que les prochains budgets n’allaient pas être facile, vu que le gouvernement entend obliger les collectivités à diminuer leurs recettes pour diminuer leurs dépenses, c’est l’austérité amplifiée.
« CFE : se donner les moyens de faire mieux
Face à l’augmentation de la précarité, à la hausse des inégalités et aux besoins immenses en matière de transition sociale et écologique, notre Métropole doit pouvoir compter sur des ressources propres solides et durables. Or, le choix de ne pas augmenter, même très légèrement, la part métropolitaine de la taxe foncière au début du mandat et les coupes brutales du gouvernement dans les dotations locales – encore 5 milliards d’euros annoncés cet été – fragilisent fortement les finances de notre EPCI.
Aujourd’hui, l’enjeu est bien celui de garantir la continuité de nos services publics de proximité, préserver les moyens humains qui les font vivre et continuer à investir pour l’avenir de notre territoire.
Pragmatique, le groupe UMA milite en faveur d’une évolution des bases de Cotisation Foncière des Entreprises. Ce levier fiscal est juste et efficace : il permet de dégager 1,4 million d’euros de recettes supplémentaires, sans peser sur les activités économiques les plus fragiles. Et il nous faut aussi souligner que nous pouvions aller plus loin. Deux années de suite, la Métropole s’est privée d’une augmentation. Cette année, le choix retenu nous prive de 600 000 euros supplémentaires.
Les conséquences de cette raréfaction des ressources pour la Métropole, ce sont une « année blanche » pour l’entretien routier et l’aménagement des espaces publics, une difficulté à tenir les objectifs de construction de logements, ou encore à assurer une politique foncière ambitieuse pour atteindre le Zéro Artificialisation Nette.
Au-delà de la question des finances, apparaît la nécessité d’une méthode de coopération. Nous voulons une Métropole qui assume ses choix, qui se donne les moyens d’agir et qui renoue avec l’esprit de Coopération Intercommunale : une solidarité du territoire qui renforce l’autonomie des communes, au lieu de l’entraver.
Nous le disons clairement : face à l’austérité et aux urgences sociales et écologiques, il est temps de faire mieux, ensemble. »
Mots-clefs : fiscalité, groupe UMA, métropole