
Le musée de Grenoble, le deuxième à ouvrir en France après le Louvre en 1800, est riche d’une longue histoire. Service public municipal et équipement de la ville de Grenoble, il détient la première et la plus ancienne collection d’art moderne en France après celle du Centre Pompidou. Des œuvres majeures de Matisse, Picasso, Delaunay, Vlaminck et Camoin dès 1919, ont notamment été acquises par Andry-Farcy, directeur du musée de 1919 à 1949. Le musée est depuis un musée pionnier tourné vers la création contemporaine. La collection comprend plus de 35 000 œuvres dont 2 342 peintures, 830 sculptures, et un cabinet d’arts graphiques riche de plus de 20 000 estampes et dessins.
Le musée de Grenoble est « Musée de France » depuis 2002, après été avoir été musée «classé». Ses missions relèvent ainsi de la loi du 4 janvier 2002 relative aux musées de France codifiée à l’article L 451-2 du Code du Patrimoine.
Les musées de France poursuivent quatre grandes missions :
- Conserver, restaurer, étudier et enrichir leurs collections ;
- Les rendre accessibles au public le plus large ;
- Concevoir et mettre en œuvre des actions d’éducation et de diffusion visant à assurer l’égal accès de tous à la culture ;
- Contribuer au progrès de la connaissance et de la recherche.
Chaque musée de France a pour obligation de rédiger un projet scientifique et culturel (PSC) qui fixe ses grandes orientations. Ce document, obligatoire depuis la loi du 4 janvier 2002, est exigé par l’État pour l’octroi de subventions à tout projet de construction, d’extension ou de réaménagement d’un musée de France.
Ce document stratégique, élaboré avec les équipes du musée, des partenaires culturels et des expert-es nationaux, fixe les grandes orientations pour les cinq prochaines années et au-delà. Il a été adopté par le conseil municipal du 29 septembre 2025.
Un patrimoine à enrichir et partager
Avec plus de 35 000 œuvres, des collections allant de l’Antiquité égyptienne aux créations contemporaines, le Musée de Grenoble bénéficie d’une reconnaissance nationale et à ce titre, délivre un projet scientifique et culturel élaboré en lien avec la Direction régionale des affaires culturelles. Le PSC met en avant la volonté de renouveler le parcours permanent, de rouvrir les salles égyptiennes d’ici la fin de l’année 2026, de poursuivre la restauration et la conservation des collections mais aussi de développer une politique d’acquisition contemporaine attentive à la diversité et aux enjeux sociétaux, et de renforcer la diffusion des savoirs grâce au numérique et aux partenariats.
Le Musée souhaite aussi affirmer sa vocation de lieu du quotidien, accessible à chaque habitante et habitant au travers de la gratuité des collections permanentes, la création d’un espace dédié aux familles, des actions de médiation vers les publics jeunes, éloignés ou empêchés mais aussi avec des expositions «hors les murs», pour aller à la rencontre des habitantes et habitants du territoire.
Un travail de transition écologique et de dynamique collective
Parce qu’un musée est aussi un bâtiment et un usage collectif, le PSC engage une réflexion sur la redirection écologique avec une rationalisation de la climatisation et une réduction des consommations énergétiques mais aussi grâce à des choix de matériaux écoresponsables et à une valorisation des espaces verts attenants comme pôles de fraîcheur en cœur de ville. Au-delà des efforts techniques, la démarche de construction du PSC est aussi un travail collectif reposant sur une démarche participative, associant les équipes du musée, les partenaires culturels locaux et régionaux, ainsi que des expert-es nationaux.
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