Actualités politiques grenobloises

Publié le 18 mai 2012

Notons d’abord la nomination de Geneviève Fioraso au Gouvernement en tant que ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche. C’est une surprise car les observateurs misaient plutôt sur A. Vallini ou M. Destot. A la différence des deux cités, G. Fioraso a vraiment travaillé ses dossiers de parlementaire. Il faut rappeler que localement elle a malheureusement trop accompagné la politique de la droite sur les pôles de compétitivité, soutenu les projets de mise en concurrence des sites universitaires, promu le projet Giant, apporté un soutien aux nanobiotechnologies au détriment des autres disciplines ce qui accentuait le pilotage par l’aval de la recherche au détriment des recherches fondamentales à long terme. En tant que ministre elle va devoir remettre en cause nombre de décisions néfastes de Sarkozy et notamment démocratiser le fonctionnement des institutions de recherche et d’enseignement supérieur, et remobiliser les acteurs comme l’avait fait en son temps J.P. Chevènement dans le gouvernement Mitterrand.

Sa nomination va libérer les fonctions qu’elle cumule : adjointe au maire de Grenoble en charge de l’Economie, l’emploi, l’Université et la Recherche ; Vice-présidente de La Métro chargée du développement économique, universitaire, scientifique et de l’Innovation ; Présidente de la SEM Minatec. A qui vont revenir ces fonctions ?

Cette nomination est un cruel échec pour le maire de Grenoble qui depuis des mois faisait des pieds et des mains pour être dans la lumière et se présenter comme l’homme de la situation. Il en délaissait la ville et organisait même ses successions à ces divers mandats. Les successeurs désignés devront donc encore attendre. Et les spéculations sur d’éventuels changements dans la majorité municipale sont à vite oublier.

Le cinéma politicien qui s’est joué ces derniers jours à Grenoble démontre malheureusement que les périodes électorales sont peu propices au travail de fond. Dénonçons le cinéma joué par la droite UMP qui a boycotté le conseil municipal de lundi 14 mai au prétexte que le maire était absent, alors que ce n’est pas la première fois que le maire se désintéresse des conseils. L’UMP devrait d’abord balayer devant sa porte avant de donner des leçons car son chef de file au conseil municipal en est absent depuis de longs mois. Le contraste était saisissant avec le sérieux de l’opposition Ecologie et Solidarité dont les 6 élus intervenaient et animaient le débat sur la plupart des délibérations.

Une mesure symbolique forte du nouveau gouvernement : la diminution de 30 % des rémunérations des ministres ; a contrario, la majorité municipale en 2008 avait voté l’augmentation de 25 % des indemnités des élus grenoblois !

Mots-clefs : , , ,

Le commentaires sont fermés.