Ecole des buttes : la majorité procrastine, mais pas pour tout

Publié le 8 février 2013
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état de l’école des Buttes avant l’incendie : photo DR, tous droits réservés

Les parents d’élèves de l’école « Les Buttes » (gravement endommagée par un incendie en juillet 2012) auront attendu cinq mois avant que la Ville consente enfin à les rencontrer pour envisager l’avenir. En décembre dernier, l’adjoint à l’éducation proposait une solution pour la rentrée 2013 : n’ouvrir que huit classes sur les 10 que comptait l’école à l’origine. Que faire alors des deux classes restantes et des 45 enfants les composant ? Les répartir dans les autres écoles de la Villeneuve et laisser jusqu’au 7 février, les parents des enfants concernés exprimer leur choix. Une solution pour le moins originale et un précèdent que l’on pourrait traduire par une « dérogation au choix » du périmètre scolaire. On n’ose imaginer les conséquences si elle devait s’appliquer à l’ensemble de la ville. Dernièrement, l’improvisation guidant ses pas, l’élu suggérait que les deux classes restent administrativement intégrées à l’école tout en étant délocalisées. Toujours est-il que comme à son habitude, la Ville se contente d’informer et de ne soumettre qu’une solution, la seule possible, c’est à dire la sienne. Or, forcément d’autres solutions existent parmi lesquelles :

  • reconstruire l’école dans son intégralité originelle (la Ville en a décidé autrement sans autre explication)
  • envisager huit classes mais sur la base des cycles en maintenant les plus jeunes à l’école pour ne pas les perturber.
  • Enfin, mais, il aurait sûrement d’autres possibilités encore, rajouter aux huit classes (pour l’instant) deux classes de plus avec l’installation de préfabriqués. Autant que faire se peut, il est préférable d’éviter les bâtiments modulaires mais quand la nécessité l’impose (et c’est le cas en l’occurrence), il n’y a pas de raison de s’en passer dans des périodes transitoires.

Et pourtant, des raisons, l’adjoint à l’éducation n’en est pas avare. En décembre il précise que la ville renonce à l’installation de préfabriqués parce que  c’est trop cher (trop cher pour qui ?) et pour bien se faire comprendre, il estime que de toute façon le délai d’installation est bien trop court (décembre 2012 pour une rentrée scolaire en septembre 2013) et voilà que le 4 février dernier dans le quotidien régional il affirme cette fois que « juridiquement, il est trop tard pour installer des préfabriqués ». Trois justifications – dont la dernière est sans doute la plus extravagante- aussi peu fondées les unes que les autres et qui laissent aux interlocuteurs le curieux sentiment d’ être pris pour des simples d’esprit. Surtout quand, alors qu’ aucune ligne de financement n’apparaît dans le budget 2013, on déclare en conseil municipal, vouloir procéder à une « accélération du planning des travaux dans les écoles de la Villeneuve » et faire en un an ce qui n’a pas été fait en cinq ans. Il arrive parfois qu’il soit vraiment trop tard pour bien faire.

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