Le maire, Eric Piolle, a fait un beau poisson d’avril en proposant de revendre les caméras de vidéosurveillance de Grenoble au maire de Nice, grand consommateur de caméras.
Mais les oppositions de droite et du centre ne connaissent pas l’humour et l’ironie. Et voila que les oppositions se manifestent en prenant pour argent comptant ce gag et des municipalités gérées par l’UMP qui se mettent sur les rangs !
L’UMP s’empresse de vouloir faire signer une pétition aux Grenoblois pour obtenir un référendum municipal sur l’augmentation de la vidéosurveillance. Mais le cadre règlementaire de ce type de pétition n’est pas encore décidé et le type de consultation à mettre en place non plus. Il s’agit de choses suffisamment importantes pour ne pas faire comme avant, c’est-à-dire une charte de la démocratie locale suffisamment molle pour ne pas être contraignante, laissant les mains libres aux élus en place, ce qui était la négation d’une démocratie vivante. Et comme il va falloir associer les habitants à l’élaboration des nouvelles pratiques démocratiques ça va prendre un peu de temps.
Rappelons que la vie dans des assemblées délibérantes responsables demande de la patience et un travail de fond et pas d’agitation fébrile.
Coté opposition PS et assimilés, la fausse colère de J. Safar n’apporte rien au débat. L’ancienne équipe s’était engagée, avant de prendre une décision définitive, à faire une évaluation de ce qu’allait apporter l’expérience de l’implantation de caméras dans trois zones de l’espace public et de revenir devant le Conseil municipal. Cet engagement (un de plus) n’a pas été tenu et l’évaluation a été faite mais non rendue publique.
La nouvelle majorité, conformément à ses engagements va reprendre ce dossier en toute transparence. Ce qui est en cause ce ne sont pas les caméras qui équipent le tram ou les bâtiments publics, mais celles situés dans l’espace public qui constituent une intrusion dans la vie privée qui pose questions.
Pour connaître dans le détail la position de la majorité sur cette question, voir la conférence de presse du 26 février 2014.