Eau de Grenoble, ne pas réécrire l’histoire !

Publié le 29 janvier 2012
dessin "autopsie d'un Waterl'eau"

Dessin Cled'12, tous droits réservés

Communiqué du 28 janvier 2012

Dans Libération du 27 janvier 2012, à l’occasion des Etats généraux du renouveau, des articles et un atelier parlent de « l’eau un bien public »

Pour préparer cet atelier, Marc Baïetto en tant que président de la Métro écrit un article intitulé « A Grenoble, l’eau restera le bien de tous ».

On lit avec surprise :

« D’aucuns conservent en mémoire les démêlés avec la justice de l’ancien maire et ministre de l’Environnement [Alain Carignon, ndlr], à la suite de l’attribution du service des eaux à une filiale de la Lyonnaise. Michel Destot, élu maire de Grenoble en 1995, a remunicipalisé l’eau via la Régie des Eaux de Grenoble ». [c’est nous qui soulignons]

Cette dernière affirmation est historiquement et politiquement fausse.

En effet, M. Destot trahissant ses promesses électorales, décide en 1996 de conserver les contrats de délégation, issus de la corruption en les faisant gérer par une société d’économie mixte (Société des Eaux de Grenoble, SEG) avec une sous-traitance quasi-totale du service à une filiale 100 % Lyonnaise des Eaux, la SGEA (Société Grenobloise de l’Eau et de l’Assainissement).

Il aura fallu 3 ans de combats obstinés des élus et militants écologistes et de citoyens actifs, pour imposer à M. Destot le retour du service de l’eau en régie municipale, à force de multiples recours en justice, annulant ainsi tous les actes de M. Destot. Il faut préciser que M. Destot a généreusement indemnisé les actionnaires privés de la SEG (représentant la Lyonnaise des Eaux), bien au-delà du passif de liquidation de cette société.

On est loin, très loin du raccourci fallacieux de Marc Baïetto.

Pour connaitre l’histoire de l’eau de Grenoble :

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Un commentaire sur “Eau de Grenoble, ne pas réécrire l’histoire !”

  1. […] Ce débat ne s’annonçait pas sous de bons auspices lorsque nous avons lu le texte introductif de Marc Baïetto, président de la Métro, et qui indiquait que Michel Destot avait remunicipalisé l’eau de Grenoble en 1997, ce qui était une grossière réécriture de l’histoire (voir notre communiqué à ce sujet). […]