Les coûts contre la Protection de l’Enfance

Publié le 23 mars 2013

On avait connu le projet de regroupement des services sociaux de proximité du Conseil Général, l’opposition des élus de la majorité à ce qu’ils considéraient comme « un grand recul de l’action territoriale ». Puis ces mêmes élus s’étaient finalement résolu à voter un regroupement mis en veilleuse le temps des élections (présidentielle et législatives). Mais la réorganisation permanente des services « Enfance et Familles » est repartie de plus belle, accompagnée d’un management plaqué sur les entreprises privées (tableaux de performance, productivité, rentabilité, évaluation, tout ce qui se fait de mieux en matière sociale) avec un personnel en nombre constant malgré les situations sociales qui ne cessent de se dégrader.

Sans doute était-ce encore insuffisant ? Le Conseil Général de l’Isère qui par la voix de son sénateur- président A. Vallini se targue d’être l’un des départements les moins endettés de France, vient de trouver la formule adéquate pour réaliser encore plus d’économies. Il s’agit rien moins que de supprimer des places d’accueil dans les établissements recevant des enfants en difficultés ou mieux et plus radical de les fermer purement et simplement.

On rappellera au passage que la protection de l’enfance est l’une des missions essentielles du département. Ce plan loin d’être homéopathique prévoit la suppression de 196 places entre 2013 et 2015 et par conséquent le pendant en emplois soit plus de 177 postes en ETP (Equivalent Temps Plein). Une véritable déflagration qui touche aussi les établissements que le Conseil Général gère directement bien qu’il ait une obligation d’accueil et de protection de l’enfance. L’une des associations qui paie le plus lourd tribut à ce projet fou, est l’ADSEA (Association Départementale pour la Sauvegarde de l’Enfant à l’Adulte) dont le président n’est autre que JM. Détroyat, ci-devant conseiller municipal de M. Destot, délégué à la Coopération décentralisée, libertés publiques fondamentales, devoir de mémoire. Nul doute qu’avec une telle délégation, les salariés de l’ADSEA dont les postes sont menacés (60 ETP) vont pouvoir compter sur leur président pour convaincre celui du Conseil général de revenir à de meilleures intentions. En attendant, à l’appel de l’intersyndicale CGT-CFDT et SUD, les personnels se sont rassemblés devant le Conseil général le 22 mars dernier pour exiger le retrait de ces décisions et devraient mettre en œuvre des actions dont le R&V ne manquera pas de se faire le relais.

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Un commentaire sur “Les coûts contre la Protection de l’Enfance”

  1. […] soit 180 suppressions de postes de travailleurs sociaux ETP (Equivalent Temps Plein) ? (voir notre article du 23 mars) Incompréhensible pour les premiers concernés à savoir, les jeunes et les travailleurs sociaux. […]