Chauffage urbain : nouvelle unité de production de chaleur ?

Publié le 6 février 2015

Usine de la CCIAG à la PoterneDepuis l’arrêt d’Isergie (cogénération chaleur-électricité sur la Presqu’île) et le prochain arrêt de la chaufferie du CEA, le secteur de la Presqu’île va manquer de source de chaleur. Globalement l’ensemble des centrales de chauffe a une puissance suffisante pour couvrir les besoins prévus, mais pour l’instant le maillage du réseau de chauffage urbain ne permettrait pas d’acheminer la puissance nécessaire sur la Presqu’île lorsque la chaudière du CEA s’arrêtera. Si Isergie n’avait pas été démantelée, une chaudière à gaz de moyenne puissance aurait suffit pour sécuriser le réseau pour un investissement modeste.

Il faudrait avant toute décision d’importance, avoir une vision claire de l’avenir du chauffage urbain dans l’agglomération. Comme ce sont les usagers qui paient 100 % du service et que les factures de chauffage augmentent sans cesse, il est de la plus haute importance de définir une stratégie à moyen et long terme qui permette d’avoir le meilleur service au meilleur coût. Il est nécessaire que la Métro lance rapidement une étude pour définir un plan stratégique pour le développement de ce service public qui présente des avantages sur le plan environnemental par rapport à d’autres solutions. Mais les coûts de développement du réseau et les raccordements des immeubles coûtent cher et il n’est pas rentable de vouloir raccorder au chauffage urbain des nouveaux quartiers répondant à des dépenses énergétiques très faibles. Il ne faudrait pas que le développement du réseau coûte plus cher qu’une gestion économe de l’existant.

Avant de décider d’un investissement de plus de 40 M€ sur la Presqu’île (NUP = nouvelle unité de production), il faut avoir cette vision de l’avenir global de ce service public, sinon ce seront encore les usagers qui seront les perdants de choix mal estimés.

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