Sur une requête enregistrée en 2013 le tribunal administratif de Grenoble a jugé le 1^er mars 2016 (trois ans après), comme il était demandé :

« La décision implicite par laquelle le maire de Grenoble a rejeté la demande du 22 avril 2013 tendant à la réalisation d’itinéraires cyclables rue Berthe de Boissieux et rue Hoche est annulée. »

Dans ce recours d’abord gracieux et sans réponse du maire, puis, hélas, contentieux, il était avancé qu’eu égard à leur nature, leur consistance et leur localisation, les travaux réalisés rue Berthe de Boissieux et rue Hoche doivent être regardés comme constituant des rénovations de voies urbaines au sens des dispositions de l’article L. 228-2 du code de l’environnement :

« A l’occasion des réalisations ou des rénovations des voies urbaines, à l’exception des autoroutes et voies rapides, doivent être mis au point des itinéraires cyclables pourvus d’aménagements sous forme de pistes, marquages au sol ou couloirs indépendants, en fonction des besoins et contraintes de la circulation. L’aménagement de ces itinéraires cyclables doit tenir compte des orientations du plan de déplacements urbains, lorsqu’il existe ».

Les travaux en question qui ont modifié profondément ces rues sont ceux de l’opération commerciale de Bonne promue par le maire et l’adjointe à l’économie de l’époque et ceux de l’opération d’hôtel de luxe de la rue et du parc Hoche promue par le maire et l’adjoint à la promotion immobilière de l’époque.

Deux d’entre eux sont donc des parlementaires qui ne respectent pas la loi, et l’un d’entre eux a voté cette loi, mais ces « législateurs » n’en ont que faire de la loi et la sécurité des cyclistes.

Depuis, une solution de compromis a été prise en se bornant à mettre la rue Berthe de Boissieux en zone 30, mais la réduction de l’emprise de la voirie par l’opération commerciale de Bonne ne permet pas à deux cyclistes allant en sens inverse de se croiser alors qu’il y a deux véhicules en sens inverse en même temps.

Des accidents de cyclistes ont eu lieu sur cette voirie rue Hoche – rue Berthe de Boissieux alors qu’il n’existe toujours pas de trajet cycliste un tant soit peu protégé dans le sens ouest-est en centre-ville.

Mots-clefs : cycles, Déplacements, justice administrative

Cet article a été publié le vendredi 3 juin 2016 à 17 h 22 min et est classé dans Le Rouge & le Vert Hebdo, Politique. Vous pouvez en suivre les commentaires par le biais du flux RSS 2.0. Les commentaires et pings sont fermés.