Les grands choix des équilibres financiers du budget 2017 de la ville

Publié le 16 décembre 2016

La ville a fait d’importants efforts de pédagogie pour permettre aux habitants de comprendre la mécanique budgétaire d’une grande ville comme Grenoble. Il y a eu des formations sur le budget et les impôts et trois réunions publiques d’introduction au débat sur l’avenir financier de la ville, présentant différentes options possibles. Des documents et des vidéos sont disponibles sur le site internet de la ville. L’année prochaine il serait bien vu que ces opérations pédagogiques soient mises en place plus tôt et mieux annoncées.

Comme attendu, l’option proposant une augmentation des impôts n’a pas fait recette, les impôts étant reconnus comme très élevés et très injustes.

S’il n’y a pas d’accident dans les dotations de l’État à partir de 2018 (rien n’est moins sûr si la droite gagne les présidentielles et les législatives de 2017 !), la majorité serait la première (depuis au moins un demi-siècle) d’avoir géré sans augmenter les taux des impôts, bien que la situation n’ait jamais été aussi difficile.

Sans augmentation des taux des impôts, il restait à choisir entre :

  • un scénario où il n’y aurait pas de fortes économies de fonctionnement (pas de plan de sauvegarde) qui serait plus facile mais sacrifierait l’investissement en diminuant l’épargne, car il n’est pas possible de compenser le manque d’épargne par une augmentation de la dette qui est déjà très importante.
  • un scénario qui diminuait fortement les dépenses de fonctionnement

Le choix adopté à travers le plan de sauvegarde des services publics locaux, de diminuer fortement les dépenses de fonctionnement permet de dégager une épargne suffisante pour maintenir un niveau d’investissement suffisant et de rétablir dès 2018 une situation équilibrée et soutenable à moyen et long terme.

L’épargne nette passerait de -7 M€ en 2016 à -2 M€ en 2017 ce qui permettrait de la retrouver positive dès 2018. Si cela se confirmait ce serait la démonstration d’un rétablissement réussi malgré les 17 millions d’euros de perdus en recettes depuis 2014, une augmentation des charges imposée par le gouvernement de plus de 3 M€ chaque année et une situation de départ en 2014 très dégradée.

Il n’y aura pas eu beaucoup de grandes villes capables d’absorber plus de 20 M€ d’absence de recette ou d’augmentation de dépenses sans augmenter les taux des impôts et de réussir une refondation des services municipaux conservant les éléments essentiels à l’efficacité de leurs interventions et en maintenant une priorité aux politiques sociales indispensables pour maintenir une ville pour tous.

 

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