L’avenir d’Athanor et de l’incinération des déchets

Publié le 18 mai 2018

Le 10 novembre 2017, le Conseil de métropole adopte la feuille de route de son schéma directeur déchets 2020-2030. Une politique volontariste organisera une forte diminution du volume des déchets non recyclables et donc le volume à incinérer provenant de l’agglomération va diminuer ainsi que la chaleur produite utilisée par le chauffage urbain. La Métro envisageait de chercher des partenariats auprès d’autres collectivités pour réaliser une démarche commune et une mutualisation des futurs outils industriels de tri et d’incinération afin de partager les investissements et les coûts d’exploitation. Il était prévu de constituer un groupement d’autorités concédantes qui pourrait passer un contrat de concession pour exploiter et réaliser les nouveaux outils.

La Métro annonce que cette coopération entre EPCI est en route : « Sept collectivités du Sud-Isère, représentant 60 % de la population du département soit près de 740 000 habitants, ont donc décidé de faire face ensemble : Grenoble-Alpes Métropole, Le Grésivaudan, le Pays Voironnais, Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté, la Communauté de communes de l’Oisans, la Communauté de communes du Trièves et la Communauté de communes de la Matheysine ». La coopération vise la reconstruction de l’usine d’incinération et la modernisation du centre de tri d’Athanor. Les investissements dans les outils industriels devraient atteindre 170 M€ et l’investissement total presque 250 M€.

« Parmi les premiers projets qui devraient voir le jour, l’usine d’incinération d’Athanor, propriété de la Métropole, sera intégralement reconstruite d’ici 2024 et dimensionnée pour traiter 146 000 tonnes de déchets par an, contre 180 000 tonnes aujourd’hui, selon les prévisions de chaque collectivité. Soit un investissement prévisionnel d’environ 138 M€ (HT).

À l’inverse, le centre de tri qui arrive aujourd’hui à saturation, verra sa capacité de traitement passer de 40 000 tonnes de déchets par an à 55 000 tonnes à l’horizon 2026 grâce à un investissement de 22 M€ (HT).

D’autres réflexions sont également menées telles que la transformation de l’usine de Murianette en installation de méthanisation et compostage de déchets alimentaires, la modernisation du site de compostage de la Buisse située dans le Pays Voironnais ou la logistique du transport des déchets. »

Les 3 lignes d’incinération de 8 t/h vont être remplacées par 2 lignes de 2 x 9 t/h mises en service en 2025. La chaleur valorisée par le chauffage urbain diminuera de 308 GWh/an actuellement à environ 260 Gwh/an en 2030. Coté chauffage urbain, l’arrivée de la centrale Biomax permettra de compenser cette perte de production de chaleur et le classement du réseau qui a été décidé compensera les économies d’énergie effectuées sur le réseau de chauffage actuel, ce qui devrait permettre au chauffage urbain d’avoir un tarif qui devrait rester compétitif à l’avenir.

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