Les comportements de consommation des ménages en 2017

Publié le 26 avril 2019

L’étude d’avril 2019 de l’INSEE examine les comportements de consommation des ménages en 2017. Elle constate que la consommation moyenne par ménage stagne (en euros constants), que les familles monoparentales consomment moins que les autres. Malheureusement le poids du logement dans le budget des ménages continue d’augmenter, en ce qui concerne l’alimentation ; les disparités entre ménages modestes et aisés ne se réduisent plus et comme prévu ; le transport pèse plus en milieu rural et le logement en milieu urbain. Si le niveau de revenu et la composition du ménage restent déterminants dans l’organisation du budget familial, l’enquête montre que le lieu de résidence a aussi un impact sur la répartition des dépenses.

« En 2017, les ménages consomment en moyenne pour 34 000 euros de biens et services, soit autant qu’en 2011 en euros constants. Des écarts entre ménages persistent. Les 20 % de ménages les plus aisés dépensent 2,6 fois plus que les 20 % les plus modestes. L’alimentation (hors restauration) pèse toujours davantage dans le budget de ces derniers que dans celui des plus aisés. Les familles monoparentales consomment nettement moins que la moyenne. Les plus âgés consomment également moins que les autres même s’ils se rapprochent de la moyenne. Les ménages qui résident en milieu rural consacrent une part de leur budget plus importante au transport, tandis que le logement pèse davantage en milieu urbain. Au-delà des modes de consommation « classiques », un tiers des ménages ont vendu, acheté ou loué des biens ou services auprès d’autres particuliers en 2017. Ce qui est parfois appelé économie collaborative concerne plus fréquemment les ménages jeunes, diplômés, avec enfants. »

En ce qui concerne le logement et les transports : le logement pèse plus en ville, le transport dans les campagnes.
Les ménages qui résident en milieu rural consacrent ainsi une part de leur budget plus importante au transport, tandis que le logement pèse davantage en milieu urbain.
Le logement pèse d’autant plus dans le budget des ménages que l’unité urbaine de résidence est grande. En milieu rural, les ménages y consacrent 11 % de leur budget (3 600 euros par an en moyenne) contre 17 % (6 600 euros) dans l’agglomération parisienne. Cela est à la fois dû à la part de ménages propriétaires qui décroît avec la taille de l’unité urbaine et aux montants des loyers. Pour les locataires, quel que soit leur niveau de vie, le logement pèse davantage dans les villes qu’en milieu rural, en particulier en région parisienne où il représentait, en 2017, 27 % de leurs dépenses de consommation (9 200 euros par an en moyenne).
De manière générale, le poids du logement dans le budget des ménages a continué d’augmenter entre 2011 et 2017, et particulièrement pour les locataires.
Mais, à l’inverse, la part supplémentaire consacrée au transport en milieu rural par rapport à l’agglomération parisienne est presque compensée par la moindre part consacrée au logement. Le type de dépenses de transport diffère selon le lieu de vie des ménages. L’achat de véhicules et les frais d’utilisation (entretien, carburant, etc.) constituent l’essentiel du budget transport pour les ménages provinciaux (90 % du budget transport en milieu rural, 80 % dans les grandes agglomérations hors Paris) tandis qu’ils n’en représentent que la moitié pour les ménages franciliens. Pour ces derniers, les services de transports (en commun, train, avion, etc.) représentent plus du tiers du budget transport.
De manière globale, le poids du transport a, toutefois, baissé entre 2011 et 2017, notamment en raison du repli de l’achat de véhicules en 2012 et 2013. La part du budget consacré aux loisirs et à la culture a également diminué sur cette période.

Pour accéder à l’étude complète, cliquez ici.

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