Les déplacements périurbains domicile-travail augmentent depuis 10 ans

Publié le 13 septembre 2019

Le 5 septembre l’INSEE publie dans « Insee Première » une étude sur l’évolution des déplacements domicile travail sur l’ensemble du territoire entre 2006 et 2016. Cette étude montre que les emplois se concentrent notamment dans les métropoles les plus dynamiques et un tiers des personnes ne travaille pas dans son intercommunalité de résidence.

Evidemment ces évolutions entrainent une augmentation des déplacements des périurbains. Dans la métropole grenobloise les évolutions sont moins importantes que la moyenne des métropoles, le taux d’augmentation annuelle du nombre de sorties pour aller au travail en dehors de la Métro est de 0,4% par an, mais il est beaucoup plus important dans le Pays Voironnais (1,2%) et dans le Grésivaudan (1%). Dans le Pays Voironnais le taux de sortie pour aller travailler est de 54,1% en 2016 et dans le Grésivaudan de 49,4%. L’évolution du taux de sortie dans ces deux intercommunalités est très supérieur au taux d’évolution de l’emploi local (respectivement -0,2% et 0,3%).

Tous ces chiffres que l’on trouve dans les données complémentaires de l’étude, indiquent que contrairement aux affirmations d’AREA lors de l’enquête publique, la périurbanisation ne stagne pas et donc les études qui ont fondé la Déclaration d’Utilité Publique pour l’élargissement de l’A480 sur la stabilisation des déplacements domicile-travail sont très contestables.

Le résumé de l’étude de l’INSEE :

« Entre 2006 et 2016, à l’échelle des intercommunalités (EPCI), les emplois ont tendance à se concentrer très progressivement sur le territoire, au profit de neuf métropoles dynamiques : Paris, Toulouse, Lyon, Nantes, Bordeaux, Montpellier, Marseille, Rennes et Lille. La concentration de l’emploi dans les grandes métropoles résulte uniquement de celle de la sphère productive, la répartition de la sphère présentielle créant une résistance à ce mouvement. Dans six de ces métropoles, cette croissance de l’emploi se diffuse aussi dans les EPCI alentour, principalement grâce au dynamisme des activités présentielles. Un tiers des actifs, soit 9 millions de personnes, ne travaillent pas dans leur intercommunalité de résidence ; ce taux de sortie atteint ou dépasse même 50 % dans la moitié des EPCI. Les déplacements domicile-travail se font essentiellement entre EPCI voisins. Entre 2006 et 2016, le nombre de navetteurs augmente, notamment entre espaces résidentiels et pôles économiques. Les métropoles du Grand Paris et du Grand Nancy se singularisent : le nombre de leurs habitants allant travailler à l’extérieur est stable depuis 2006, alors qu’il augmente d’au moins 0,4 % par an dans les autres métropoles. »

Pour lire l’étude, cliquer ici.

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