Archives de avril 2009

Caterpillar : la négociation doit reprendre vite

Publié le 27 avril 2009

Le juge des référés a débouté la direction de Caterpillar et demande à ce que les négociations reprennent sous 15 jours. La nomination d’un médiateur s’impose afin que les négociations avancent rapidement vers une solution sans licenciements secs.

L’ADES se réjouit de la décision du juge des référés, réaffirme son soutien aux travailleurs de Caterpillar et espère que la reprise des négociations va être rapide et constructive.

Il y a de nombreuses actions possibles pour sortir de cette situation :

  • remettre la réduction du temps de travail sur la table des négociations. Une RTT à 32 h ou 30 h, sans perte de salaire pour les bas salaires, permettrait de sauver au moins 200 emplois.
  • Le Gouvernement doit mobiliser en urgence tous les instruments des politiques publiques qui amortiraient le coût social du plan de sauvegarde des emplois :
    • Proposer des formations qualifiantes en lien avec la Région,
    • La mise en pré-retraites FNE sont très justifiées pour des ouvriers postés qui ont des conditions de travail pénibles (80-90 emplois concernés). Le Gouvernement ne veut rien lâcher sur ce point, l’intervention des parlementaires et des collectivités publiques doit mettre en cause ce refus.
    • une convention de chômage partiel avec maintien intégral du salaire pour les bas salaires.
    • des aides aux départs volontaires avec des projets créateurs d’activité, mettre en place une cellule de reclassement avec un contrôle public. (avec la participation de l’Etat et des collectivités locales).
  • Caterpillar a aussi une lourde responsabilité envers ses sous traitants. Certains traversent des situations dramatiques en raison d’une dépendance totale décidée unilatéralement par la direction de Caterpillar, cette dernière doit s’engager à les aider dans cette situation difficile.

Déshabiller Toulouse et mettre Grenoble en petite tenue ?

Publié le 23 avril 2009

Les hyper sociétés empochent les méga aides publiques pour délocaliser ensuite et licencier. La crise dans la microélectronique se poursuit.

Communiqué du 23 avril 2009

La société Freescale (ex Motorola) annonce la fermeture prochaine de son usine de Toulouse qui emploie 1 900 salariés.
Alors que Freescale a beaucoup profité jusqu’en 2008 des aides financières de l’Etat, de la région Rhône-Alpes, du département de l’Isère, de l’agglomération et de la Ville de Grenoble dans l’opération Crolles 2, Freescale, une fois empochées les aides publiques, Freescale a fermé son site de Crolles et annonce aujourd’hui engager 1 000 suppressions d’emplois à Toulouse (où 200 emplois ont déjà été supprimés en 2008).

Encore une fois se vérifie le fait que ces multinationales n’en font qu’à leur tête et empochent les fonds publics puis s’en vont.

L’ADES rappelle son opposition à ce types d’aides publiques sans réelles contreparties durables, qui ne profitent qu’aux actionnaires et empêchent la mise sur pied de politiques économiques sur le long terme qui permettraient de stabiliser des emplois utiles et non délocalisables.

Dans la région grenobloise la crise s’amplifie :

  • SOITEC (qui bénéficie d’aides publiques du Conseil général) essaye de diminuer ses effectifs d’environ 10% en poussant aux départs volontaires et en utilisant la convention mise sur pied par le pôle de compétitivité Minalogic en faisant embaucher certains de ses salariés par les partenaires publics du pôle. C’est une manière déguisée d’obtenir des aides indirectes des pouvoirs publics.
  • ST Microelectronics (qui bénéficie d’aides publiques du Conseil général, de la Métro, de la communauté du Grésivaudan, des villes de Crolles et Grenoble) poursuit le chômage partiel avec d’importantes pertes de salaires pour les salariés. Les risques pour l’emploi persistent, la direction annonce une restructuration de ST Ericson (qui a un site sur Grenoble). Les patrons de ST ont aussi prévu de séparer la représentation du personnel de ST et ST-Ericson ce qui fragilisera les capacités d’intervention des salariés. Pour empocher les subventions publiques, ST s’était engagé, dans la convention dite « nano 2012 », à créer de nombreux emplois à Crolles et Grenoble ; en fait elle fait l’inverse, mais les collectivités continuent à lui verser les subventions.

Autour de Ia commémoration de Tchernobyl

Publié le 5 avril 2009

A Grenoble,  I’ADES et les Enfants de Tchernobyl Belarus organisent le 21 Avril 2009 à la Maison des Associations à 20h30 une projection débat en présence du Professeur BANDAJEVSKY : Le droit à la vérité sur Tchernobyl.

D’autres actions sont prévues, voir ci-joint

Accentuer le soutien aux salariés de Caterpillar

Publié le 2 avril 2009

Communiqué du 2 avril 2009

Après avoir obtenu la prise en charge à 100 % du chômage partiel et le paiement des jours de grève, les salariés de Caterpillar ont voté la reprise du travail.

L’ADES condamne les méthodes de la direction de Caterpillar qui a fait du chantage en refusant de tenir le comité d’entreprise le 30 mars, sous prétexte de ne pas négocier sous la contrainte de la grève. Ce chantage a amplifié l’exaspération des salariés et conduit à la séquestration des cadres.

L’ADES s’étonne du discours de M. Sarkozy qui prétend vouloir sauver le site, sans préciser lequel et qui, pour l’instant, n’est pas menacé. La question immédiate est celle des 733 licenciements et pas la fermeture du ou des sites de Grenoble et d’Echirolles.

L’ADES souhaite que les négociations puissent rapidement aboutir et que tout soit mis en œuvre au niveau de l’Etat et de la direction de Caterpillar pour éviter ces licenciements. Par exemple, le gouvernement doit permettre et co-financer des départs en préretraite à 57 ans, ce qui intéresserait une centaine de travailleurs dont les conditions de travail ont été difficiles.

Les responsables politiques, maire de Grenoble, Président de la Métro et du Conseil général, devraient intervenir plus fermement auprès des directions internationales de Caterpillar,  comme l’avait fait en son temps le maire auprès de Hewlett-Packard aux USA.

Au-delà du soutien immédiat aux travailleurs menacés dans leurs emplois, l’ADES réaffirme que le rôle premier des collectivités locales est de soutenir des activités industrielles et de service non délocalisables dans une perspective de développement soutenable. Trop d’activités sont dépendantes de circuits de décisions internationaux sur lesquels les salariés et les collectivités publiques n’ont aucune prise et qui n’ont comme intérêt que d’enrichir les actionnaires au mépris des salariés qui sont les vrais créateurs de richesse.