Rocade Nord : un projet qui n’est pas d’utilité publique, un dossier d’enquêtes qui souffre de graves insuffisances

Publié le 3 décembre 2009

nitunnelniviaduc
Voici l’avis que l’ADES a fait parvenir à la commission d’enquête sur la rocade-Nord.

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Extrait

Le code de l’environnement impose que le dossier d’enquête publique permette aux habitants (et aussi à l’administration) d’avoir une connaissance complète de l’opération projetée.

Nous avons démontré qu’il n’en était rien.

Le périmètre de l’étude d’impact est trop étroit et il manque les impacts de ce projet sur l’ensemble de la Région Urbaine et sur les autres modes de transport.

Le dossier présente des oublis et des manques importants et des études de trafic sujettes à discussion. Globalement il apparaît que le dossier a été bâclé sur de nombreux aspects. De nombreuses données sont oubliées, notamment celles qui seraient négatives par rapport au projet du Conseil Général de l’Isère. Parfois on peut se demander s’il n’y a pas une volonté de dissimuler des données essentielles défavorables au projet et donc une tentative de tromperie du public. C’est grave.

D’autres solutions moins chères, qui impactent moins l’environnement et qui sont durables sur le long terme sont possibles. L’ADES en a proposée une qui est raisonnable et dont la mise en route est immédiate avec des effets mesurables à court terme. La mise en œuvre de la rocade ne pourra pas se faire avant 2016 compte-tenu des délais indiqués par l’Etat pour l’aménagement de l’A 480. D’ici là, le grand basculement climatique risque d’avoir eu lieu renvoyant ce projet au musée des grands investissements inutiles et dangereux.

Plus grave, le projet du CGI, ne répond pas aux enjeux prioritaires des déplacements dans la Région Urbaine Grenobloise, il est contraire aux exigences des lois, règlements, conventions touchant aux enjeux climatiques. N’étant pas d’intérêt général, le projet ne peut pas être d’utilité publique, l’ADES demande à la commission d’enquête de rendre un avis globalement défavorable sur ce dossier et de refuser l’utilité publique pour ce projet.

Sommaire

1) Un projet qui ne répond pas à l’intérêt général

2) Rappel des enjeux prioritaires dans l’agglomération grenobloise et la région urbaine

3) Le projet du CGI n’est ni «durable», ni soutenable

4) De graves insuffisances du dossier d’enquêtes publiques

4-1) Le périmètre d’étude d’impact est trop étroit

4-2) Il n’y a pas d’étude détaillée de l’impact sur les autres modes de déplacements

4-3) L’étude d’impact ne prend pas en compte l’ensemble du programme

4-4) Des études de trafic qui posent de lourdes interrogations

4-5) Les trafics dans la rocade à péage sont très mal estimés

4-6) Des gains de temps très surestimés

4-7) Un bilan socio-économique à rejeter

4-8) L’insincérité de l’estimation sommaire des dépenses

4-9) Atteinte aux monuments historiques

4-10) Des oublis importants

5) Contre-proposition de l’ADES

5-1) Action forte sur les déplacements périurbains

5-2) Pour ce qui concerne les déplacements dans l’agglomération

5-3) Conclusion

6) Conclusion générale

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4 commentaires sur “Rocade Nord : un projet qui n’est pas d’utilité publique, un dossier d’enquêtes qui souffre de graves insuffisances”

  1. […] faut dire que le dossier du conseil général était mauvais car fait à toute vitesse, et surtout les opposants s’étaient sérieusement préparé pour répondre à la commission d’enquête. Cet important travail sur tous les aspects du dossier a porté ses fruits et les commissaires […]

  2. […] La plupart des critiques portées par les opposants sont reprises et parfois amplifiées par la commission d’enquête, par exemple : […]

  3. […] y participera activement, elle a déposé lors de l’enquête publique une contre proposition globale et chiffrée qu’elle met au […]

  4. […] L’ADES a déposé une contre proposition globale lors de l’enquête publique qui est fondée sur l’accélération des solutions pour le périurbain à base de renforcement des TER et des parkings relais, du covoiturage, du télétravail… Et une accélération du développement des transports en commun dans l’agglomération avec la multiplication des bus en site propre, des essais de transports par câble, le développement du vélo… Et tout ceci pour un montant inférieur à celui qu’aurait payé le Conseil général pour la rocade. […]